Instituts de recherche en santé du Canada : Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) proviennent des premiers efforts concrets déployés par le gouvernement fédéral pour appuyer financièrement les chercheurs médicaux. Le général A.G.L. McNaughton, président du Conseil national de recherches du Canada (CNRC), s'est associé, en 1936, à l'Association médicale canadienne (AMC) et au Collège Royal des Médecins et Chirurgiens du Canada pour mettre sur pied un comité associé sur la recherche médicale à l'intérieur du CNRC. Le comité, présidé par sir Frederick Banting, se composait presque exclusivement de représentants des facultés de médecine et son premier budget a été en grande partie consacré à des subventions de recherche.
Le Conseil national de recherches du Canada a remplacé, le 1er juin 1946, le Comité associé sur la recherche médicale par la Division de recherche médicale, dirigée par le Dr John B. Collip et le Dr. Harold B. Ettinger. A la suite de pressions exercées en 1957 par l'Association des facultés de médecine du Canada et de la recommandation formulée en février 1958 par le Comité du Conseil privé sur la recherche scientifique et industrielle pour créer un comité special sur la recherche médicale, le gouvernement a mis le Conseil de recherches médicales du Canada (CRM) sur pied, le 4 juillet 1960, en tant que filiale autonome du CNRC. Avec la sanction royale de la Loi sur le Conseil de recherches médicales (SRC 1970, chap. M-9, modifiée par 1976-77 cc 24,34), le CRM est devenu une societé ministérielle autonome, sous la responsabilité du Parlement par l'entremise du ministre de la Santé nationale et du Bien-être social (l'actuel ministère de la Santé).
Le CRM a favorisé et appuié la recherche sur les sciences de la santé au Canada. Il était la source principale de financement du gouvernement fédéral à l'intention de la recherche médicale, accordant une série de subventions et récompenses aux chercheurs universitaires (surtout dans les facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie), aux établissements de soins de santé (comme les hôpitaux d'enseignement) et aux instituts de recherche. En plus de financer la recherche médicale, le CRM a agit comme conseiller pour le ministre de la Santé sur toutes les questions de science de la santé et de recherche biomédicale et servait de lien entre le gouvernement fédéral et le secteur privé dans ces domaines.
Le Conseil se composait d'un président et de vingt et un membres non rémunérés, nommés par le gouverneur en conseil et représentant les scientifiques et les non-spécialistes. Il comptait en plus trois membres associés représentant les deux autres organismes fédéraux de financement : le Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et le Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH), et Santé Canada. Un comité directeur composé de sept membres du Conseil, dont le président et le vice-président, exercaient les pouvoirs exécutifs délégués par le Conseil. En plus de fournir un soutien administratif pour les activités du Conseil, du Comité directeur et des divers comités participant aux programmes de bourses et récompenses, le Secrétariat du CRM coordonnait aussi les activités des comités permanents et servait de lien entre le CRM, le ministre de la Santé et tout autre organisme gouvernemental ou privé en matière de recherche dans les sciences de la santé.
Le Secrétariat du CRM, établi à Ottawa, comprennait les secteurs opérationnels suivants : Programmes, Équipes d'innovation, Finances et administration, Communications et information, Recherches sur la santé, Expansion des entreprises et le programme de santé CRM/PMAC. En plus du Secrétariat, on y retrouvait quatre comités permanents : Expansion des entreprises, Éthique, Planification et évaluation ainsi que Science et recherche. Ces comités avaient la responsabilité d'une grande variété de tâches : conseiller et aider le Comité exécutif à élaborer diverses alliances financières pour les programmes du CRM, élaborer des politiques et surveiller les activités pertinentes à l'éthique pour la recherche, superviser les programmes internes d'évaluation du CRM et surveiller les progrès externes, mettre à exécution le plan stratégique du CRM et surveiller les tendances nationales et internationales en matière de recherche médicale afin d'administrer et de conseiller le Conseil en matière d'évaluation par des pairs.
Le CRM était aussi appuyé par les directeurs régionaux, qui n'étaient pas des fonctionnaires mais des personnes (habituellement des scientifiques médicaux reconnus) nommées par le président après consultation. Les directeurs régionaux présentaient et mettaient en valeur le CRM et la recherche dans les sciences de la santé à l'étendue du Canada, aidaient et appuiaient les membres du Conseil dans leur région, offraient au besoin des conseils et des décisions scientifiques au Conseil et au président et facilitaient le développement des projets de recherche et le transfert de technologie entre les chercheurs de l'industrie et des universités.
Le CRM, en plus de ses fonctions principales, a fourni sans frais le soutien de bureau, le soutien administratif et le soutien technique au Fonds canadien de recherches de la reine Élisabeth II sur les maladies de l'enfance. Le fonds, mis sur pied par la Loi sur le Fonds canadien de recherches de la reine Élisabeth II sur les maladies de l'enfance de 1959 pour aider les organisations et les personnes dans leurs recherches sur les causes, la prévention et le traitement des maladies affligeant les enfants a été aboli en 1995.
Le 29 mai 2000 (C.P. 2000-0842), le CRM a été remplacé par les IRSC qui incorporent les opérations du CRM et sont gouvernés par la Loi sur les Instituts de recherche en santé du Canada (48-49 Elizabeth II, 1999-2000). Les IRSC rendent compte au Parlement par l'entremise du Ministre de la santé.