Canada. Bureau du Surintendant des Affaires indiennes de la Colombie-Britannique : Depuis le tout début, les gouverneurs des colonies britanniques en Amérique du Nord avaient la responsabilité de gérer les relations avec les peuples autochtones au sein des territoires qu'ils administraient. En mai 1755, Edmund Atkin a soumi un projet global d'orientation et de gestion des affaires indiennes en Amérique du Nord à Lord Halifax, qui a donné son approbation à l'idée de diviser le continent en une section nord et une section sud. Le mandat en vertu duquel sir William Johnson a été nommé surintendant des colonies du nord date du 17 février 1756, tandis que celui en vertu duquel Atkin a été nommé surintendant des colonies du sud date du 13 mai 1756. Ces mandats ne fournissent aucune indication précise au sujet des restrictions ou des fonctions de ces deux personnes. Ils obéissaient tous deux au commandement des forces armées britanniques en Amérique du Nord auquel ils devaient rendre des comptes. Ils se préoccupaient davantage des alliances militaires que de l'administration civile.
Les fonctions et les responsabilités des surintendants ont évolué au cours des décennies suivantes. Les deux surintendants ont engagé des adjoints, des secrétaires, des interprètes, des commissaires et d'autres agents, et ont divisé leurs territoires comme ils l'entendaient. Les terres conquises aux Français étaient ajoutées à la section nord (qui s'étendrait aujourd'hui de la Pennsylvannie au territoire de la Compagnie de la Baie d'Hudson) et celles conquises aux Espagnols à la section sud. Les deux dignitaires ont vu apparaître de nouvelles préoccupations qui dépassaient le cadre des colonies établies en raison de la Proclamation royale de 1763 et de l'Acte de Québec de 1774. L'autorité relativement ténue exercée par le surintendant du nord sur la Nouvelle-Écosse a pris fin avec la nomination de Michael Francklin, en 1777, qui était chargé de gérer les affaires dans cette province. La perte des 13 colonies qui s'étaient révoltées a, à toutes fins pratiques, mis un terme à la surintendance du sud, et a modifié le ressort territorial de la section nord.
Guy Johnson, nommé surintendant intérimaire de la section nord lors de la mort de sir William en 1774, a engendré une érosion des pouvoirs dont disposait ce bureau. Sir John Johnson, nommé surintendant général et inspecteur général des Indiens à Québec le 14 mars 1782, ravive cette autorité, mais il perd du terrain en raison des longues périodes qu'il passe à l'extérieur de la province. L'étendue de ses pouvoirs est réduite en 1796 en raison de la capitulation des postes de l'Ouest (les territoires britanniques qui se trouvaient au sud des Grands Lacs) et du fait que le Haut-Canada soit transféré de l'autorité militaire à l'autorité civile. En effet, les surintendants et les agents sont maintenant responsables devant le lieutenant gouverneur. Entre 1800 et 1815, sir John était sous les ordres du Gouverneur du Bas-Canada, puis de nouveau sous celui du commandement des forces armées jusqu'à ce que le bureau du surintendant général et de l'inspecteur général soit démantelé, en 1828, et que de nouvelles structures soient établies pour la gestion des Affaires indiennes au sein de chaque colonie d'Amérique du Nord. Collection de l'inventaire général de RG10.