Canada. Division des levés et de la cartographie : Après la cession de la Terre de Rupert par la Compagnie de la Baie d'Hudson au nouveau Dominion du Canada en 1869, le gouvernement fédéral a adopté deux lois: la Loi des terres fédérales (35 Victoria, ch. 23) et la Loi sur le ministère de l'Intérieur (36 Victoria, ch. 4). La première détaillait comment le gouvernement fédéral administrerait les territoires nouvellement acquis et comment les terres seraient réparties entre les différents propriétaires et la deuxième indiquait comment appliquer ce processus. Le nouveau ministère de l'Intérieur aurait cinq directions dont une, la Direction des terres fédérales, aurait à elle seule la responsabilité des divers aspects de la Loi des terres fédérales, à savoir l'arpentage, la vente et l'affermage des terres agricoles, et les terres mises de côté à des fins d'exploitation minière et forestière. La Direction avait à sa tête l'arpenteur général, le lieutenant-colonel John D. Dennis. Quelques années plus tard, l'arpenteur général deviendrait également le chef adjoint du Ministère, démontrant dans une certaine mesure l'importance de l'arpentage au sein du Ministère, au début du moins.
Au cours de la première décennie de son existence, la Direction s'est surtout concentrée sur la subdivision des terres agricoles de l'Ouest en un ensemble de terres de 160 acres qui constitueraient le pivot de la colonisation de la région par de nombreux immigrants européens et américains. La Direction s'est aussi engagée à déterminer, sur terre et sur papier, les limites de ces terres fédérales, par exemple les réserves indiennes et les parcs nationaux. A mesure que ce travail évoluait, le Ministère a progressivement fait de la fonction d'arpentage une unité distincte autonome qui, en 1882, s'appelait la Direction des arpentages ou la Direction des arpentages courants.
Tout au cours des dernières années du XIXe siècle, le rôle de cette Direction a pris de l'ampleur, au point d'englober toute une gamme de tâches d'arpentage en plus de son travail de levés cadastrals, notamment l'établissement de normes pour l'arpentage des terres et la certification des arpenteurs, tout le travail de conception, de gravure, d'impression et de distribution des cartes, la recherche astronomique et les levés géodésiques, l'introduction, les tests et l'évaluation de nouvelles technologies d'arpentage, le Bureau du géographe en chef, et le contrôle des noms géographiques canadiens et de leur orthographe dans les publications du gouvernement fédéral.
La Direction des levés prenant de plus en plus d'ampleur, certaines de ses fonctions ont finalement été confiées à des secteurs particuliers (Direction de la géographie, Direction de l'astronomie) relevant du ministre de l'Intérieur. La Direction des levés a naturellement changé de nom plusieurs fois au cours de cette période : en 1883, elle s'appelait la Direction technique, et en 1890, le Service des levés topographiques.
La Direction a pris au sérieux l'importance de son rôle en matière d'arpentage du Canada, et elle l'a montré en 1922 lorsqu'elle s'est jointe au ministère de la Milice et de la Défense et au Conseil géologique du ministère des Mines pour former la Commission des levés et cartes topographiques. La Commission était autorisée à " étudier et à fournir des conseils sur toutes les questions relatives aux levés topographiques, [et] à la compilation de nouvelles cartes " (CP 540, le 8 mars 1922). Quelques années plus tard, elle a aussi joué un rôle important dans la formation d'un Comité interministériel de levés aériens. En 1925, ces deux comités ont été fusionnés pour former la Commission des levés et cartes topographiques (C. 1394 , le 1er septembre 1925).
Avec la dissolution du ministère de l'Intérieur en 1936 et la création d'un nouveau ministère des Mines (1 Édouard VIII, ch. 33), le Service des levés topographiques a été réorganisé et s'est appelé Service de cartes et d'hydrographie. Il fut placé dans la Direction des levés et du génie du nouveau ministère, avec les Observatoires fédéraux et le Service géodésique. La Direction avait à sa tête le sous-ministre J.M. Wardle.
Cette nouvelle structure est restée en vigueur jusqu'en 1947 lorsque le ministère fut réorganisé et a fusionné toutes ses activités de recherche sous la Direction des mines, des forêts et des services scientifiques (toutes les activités non scientifiques liées à l'administration des ressources naturelles étaient regroupées sous la Direction des terres et des services de développement). La Direction des levés et de la cartographie est devenue le Bureau des relevés et de la cartographie et placée dans la nouvelle Direction des mines, des forêts et des services scientifiques avec le Bureau des mines, le Service fédéral de sylviculture, la Commission géologique du Canada, le Service fédéral des forces hydrauliques, le Bureau de la géographie, le Musée national du Canada et les Observatoires fédéraux.
A peine trois ans plus tard, le gouvernement St-Laurent a entrepris une redistribution importante des tâches des deux ministères fédéraux. Le ministère des Mines et des Ressources de même que le ministère de la Reconstruction et des Approvisionnements ont été abolis (13 George VI, ch. 18) et remplacés par trois nouveaux ministères : Citoyenneté et Immigration (13 George VI, ch. 16), Mines et Relevés techniques (13 George VI, ch. 17) et Ressources et Développement économique (13 George VI, ch. 18). Ce réaménagement était ainsi justifié : " l'importance de l'industrie des minéraux et les relations du gouvernement avec l'industrie était telle qu'il pouvait bien y avoir un ministre de la Couronne qui puisse consacrer tout son temps aux domaines des mines et de l'exploitation minière ".
Le nouveau ministère des Mines et des Ressources comptait cinq directions : Mines, Relevés géologiques, Observatoires fédéraux, Géographie et Levés et cartographie. Cette dernière direction relevait du directeur W.H. Miller, et devait fournir les cartes de base qui seraient utilisées pour le développement des ressources naturelles du Canada. La Direction des levés et de la cartographie (qui avait maintenant ce nouveau nom) devait aussi voir à la production et à la distribution de toute aide canadienne à la navigation, aux levés officiels des terres fédérales, à la production d'un système national de nivellement et de contrôle géodésique, au maintien d'une bibliothèque nationale de photos aériennes, à la préparation de cartes aéronautiques et de manuels de vol, et à la production de cartes électorales. Le chef du Service géodésique devait aussi représenter le Canada auprès de la Commission de la frontière internationale.
Deux ans après la nomination de S.G. Gamble comme directeur de la Direction en 1958, on ajoutait la recherche océanographique au portefeuille à la suite d'un intérêt grandissant pour les ressources des plateaux continentaux du Canada. Ce geste ne s'avéra toutefois que temporaire et, en 1962, tout le travail maritime du ministère relevait d'une Direction distincte des services de la mer.
En vertu de la Loi de 1966 sur l'organisation du gouvernement, le ministère des Mines et des Relevés techniques est devenu le ministère de l'Énergie, des Mines et des Ressources (14-15 Élizabeth II, ch. 25). Le nouveau ministère devenait l'organisme principal du gouvernement fédéral pour la découverte, l'examen, le développement et la conservation des ressources canadiennes en minerai, en eau et en énergie. Pour s'acquitter de cette nouvelle responsabilité, le ministère a acquis du ministère du Nord canadien et des Ressources nationales la responsabilité relative à l'inventaire et à la planification des ressources en eau, l'exploration des ressources minérales pour certaines régions de compétence fédérale, dont la Baie d'Hudson et les plateaux continentaux, ainsi que la politique fédérale en matière d'énergie. Les organismes actifs du ministère étaient organisés en quatre groupes (renommés " secteurs " en 1969): Mines et Sciences de la terre, Eau, Exploitation minière, et Développement énergétique. Le Groupe des Mines et des Sciences de la terre a gardé la plupart des organismes originaux de l'ancien ministère des Mines et des Relevés techniques, y compris la Direction des arpentages et de la cartographie, la Commission géologique du Canada, la Direction des mines, la Direction des observatoires, l'Étude du plateau continental polaire et la Direction de la géographie.
L'année suivante, la Direction de la géographie fut dissoute, et la Direction des levés et de la cartographie assuma alors de nouvelles responsabilités dans le domaine de la toponymie et de la cartographie thématique. Ses responsabilités restèrent inchangées jusqu'en 1987 lorsque la Direction fut fusionnée au Centre canadien de télédétection pour former la Direction des levés, de la cartographie et de la télédétection.
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