Le fonds témoigne des principales activités des Ouvriers unis de l'électricité, de la radio et de la machinerie : l'organisation, la représentation des travailleurs, la gestion des sections locales, l'éducation syndicale et la communication auprès du public et des autorités gouvernementales.
Le fonds documente plus particulièrement les sujets suivants :
organisation de campagnes, négociations collectives, conciliation, administration des conventions collectives, maraudage de la part d'autres syndicats et mesures de grève ; gestion des syndicats locaux, des bureaux régionaux, du conseil de district et du comité exécutif ; assemblées et congrès ; relations avec d'autres syndicats et fédérations canadiennes et étrangères ; campagnes de lobbying ; activités du syndicat dans les domaines de la publicité et de la recherche.
Types de documents : correspondance, rapports, conventions collectives, bulletins d'atelier, procès-verbaux, actes de procédure, mémoires, soumissions, documents imprimés et autres.
Les microfilms du district canadien et du bureau national contiennent des procès-verbaux et des rapports des assemblées, du conseil et du comité exécutif, de la correspondance et d'autres documents imprimés (bobines de microfilm M-2336 à M 2364).
Le fonds comporte des photographies qui dépeignent les affaires courantes, les membres, le personnel et les installations des Ouvriers unis. La plupart de ces photographies ont été publiées dans l'UE News (le journal du syndicat). Le fonds contient également des rubans et des macarons d'assemblées et de congrès, de même que des enregistrements d'images en mouvement de la 31e assemblée des Ouvriers unis (1968).
Travailleurs unis de l'électricité, de la radio et de la machinerie du Canada : Les Ouvriers unis de l'électricité, de la radio et de la machinerie d'Amérique (les Ouvriers unis) sont un regroupement syndical fondé aux États-Unis en 1936. Il est le premier syndicat industriel à s'affilier au Congrès des organisations industrielles, d'abord connu sous le nom de Comité des organisations industrielles.
La première section locale canadienne, à l'usine Westinghouse de Hamilton (Ontario), est accréditée au printemps de 1937. Lors de l'assemblée internationale de 1937, la section canadienne devient un district autonome ayant le droit d'élire un vice-président du syndicat international. La délégation canadienne à l'assemblée élit C. S. Jackson, un organisateur bénévole du Congrès des organisations industrielles provenant du domaine de l'électricité. La section canadienne, le district 5, tient sa première réunion tout de suite après l'assemblée, élit sa propre direction et choisit C. S. Jackson pour en assumer la présidence.
En 1940, les Ouvriers unis jouent un rôle important dans la fusion des syndicats canadiens du Congrès des organisations industrielles avec le Congrès des travailleurs unis du Canada, qui mène à la création du Congrès canadien du travail. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le syndicat croît considérablement, recrutant près de 13 000 ouvriers sous contrat. Cette expansion se poursuit après la guerre.
En 1949, des conflits idéologiques avec des syndicats plus conservateurs incitent le Congrès canadien du travail et le Congrès des organisations industrielles à expulser les Ouvriers unis, puis à constituer un syndicat rival : le Syndicat international des travailleurs de l'électricité, de la radio et de la machinerie d'Amérique, qui s'efforce de soutirer des syndicats locaux aux Ouvriers unis.
En 1957, la section canadienne des Ouvriers unis devient un regroupement autonome affilié au syndicat international, mais doté de ses propres statuts. Les Ouvriers unis résistent ainsi à la pression du mouvement syndical dominant et, en 1972, ils s'affilient au Congrès du travail du Canada (CTC).
En 1980, C. S. Jackson quitte la présidence nationale. C'est Dick Barry qui lui succède à ce poste jusqu'en 1992, quand les Ouvriers unis fusionnent avec les Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA).