Commission d'enquête sur les accusations de corruption et de fraude relatives aux contrats en vue de la construction de hangars d'exercice dans la province de l'Ontario (Canada) : La Commission d'enquête sur les accusations de corruption et de fraude relatives aux contrats en vue de la construction de hangars d'exercice dans la province de l'Ontario a été créé en vertu du conseil C.P. 55 du 9 janvier 1915 en vertu de la Partie I de la Loi sur les enquêtes (S.R.C., 1906, ch. 104) et sur recommandation du premier ministre. La Commission était mandatée pour enquêter et faire rapport sur des accusations de corruption et de fraude relatives aux contrats en vue de la construction de hangars d'exercice dans la province de l'Ontario, accusations formulées par MM. Hanson et Mumms de Meaford en Ontario. Le commissaire était Robert Abercrombie Pringle.
En 1915, on ouvrit une enquête suite à des accusations déposées auprès du gouvernement fédéral par MM. Hanson et Mumms de Meaford, en Ontario, à l'endroit de W.A. Tom, de Collingwood, au sujet de contrats obtenus par la W.A. Tom Construction Company pour la construction de plusieurs hangars d'exercice dans la province de l'Ontario. Les accusations se lisaient comme suit : "On s'affaire présentement à construire plusieurs hangars d'exercice à travers le pays et W.A. Tom, un propriétaire d'écurie de Collingwood, a obtenu sa part des contrats. Il a construit ou est en train de construire des hangars d'exercice à Meaford, Markdale, Orono, Blackstock, Brampton, Listowel, Barry et je crois qu'il a également obtenu d'autres contrats. Il a formé une compagnie, la W.A. Tom Construction Company, qui se charge d'effectuer des travaux de ce genre pour le gouvernement et nous avons des raisons de croire que ladite compagnie se compose d'hommes à la solde du gouvernement. De toute façon, une fois les contrats signés, l'entrepreneur est libre d'agir à sa guise. Si les inspecteurs font preuve d'un peu trop de rigueur au début des travaux, on les paye pour surveiller une partie des travaux, comme la maçonnerie et l'érection de la charpente. L'argent en poche, ils n'osent plus parler. Le rafistolage est monnaie courante, par exemple, là où il était nécessaire d'utiliser du métal dilaté pour faire du béton armé, on s'est contenté d'utiliser une vieille clôture de fil de fer rouillé. Dans un autre contrat stipulant qu'il fallait utiliser des poutres de huit pouces pour les travers, on s'est contenté de clouer des planches de 3,2 pouces les unes sur les autres. Ni les drains ni le goudron prévus n'ont été utilisés. Deux couches de peinture ont été appliquées là où il était convenu d'en donner trois et aucune des chaudières n'est conforme aux normes stipulées dans les contrats. L'ensemble de ces travaux devrait faire l'objet d'une enquête exhaustive afin de mettre fin aux pratiques de ces parasites et de ces escrocs et d'obliger les inspecteurs du gouvernement qui laissent libre cours à cette corruption à répondre de leurs actes. Si vous ouvrez une enquête, nous serons en mesure de prouver la véracité de nos accusations. " (Voir décret du conseil C.P. 55 du 9 janvier 1915.) RG33-8 l'Inventaire Général