Copie d'une lettre de (Gilles Hocquart) au ministre - envoie "l'extrait des marchandises venues de France et des colonies françaises et des retours faits pour lesdites marchandises...des vivres, denrées et pelleteries sorties du Canada, le tout pour l'année 1734" (détails): le montant des marchandises d'entrée excède celui des marchandises sorties de 573 028 l.; "il se trouve chaque année de pareils excédents plus ou moins forts" mais il ne faut pas conclure de là que les commerçants du Canada doivent ces excédents aux commerçants de France (explications); "pour juger de l'augmentation ou de la diminution du commerce de Canada, on ne le pourrait mieux faire quant à présent que par la comparaison non des prix des marchandises entrées et de celles de sorties mais par la comparaison des quantités desdites marchandises"; comparaisons entre les années 1733 et 1734 (augmentation des sorties de farines, biscuits et légumes en 1734, accroissement de la quantité de pelleteries, etc); "les farines et biscuits sont à présent d'un objet considérable dans le commerce du Canada"; "on commence à bien fabriquer les fleurs qui ont depuis deux ans été assez bien vendues aux Îles de l'Amérique" (efficacité du nouveau règlement du roi); le commerce des blés ne "peut se soutenir qu'autant que l'île Royale consomme les biscuits du Canada"; or, les Anglais introduisent des farines et des biscuits dans cette île, ce qui oblige les négociants canadiens d'y vendre leurs produits à perte et les dégoûte d'y en envoyer: "pendant ce temps là, les biscuits restent en Canada...le prix du blé tombe et les habitants négligent la culture" des terres; "mais le plus grand obstacle au commerce de cette colonie vient du peu d'aisance des négociants dont la plupart ne fonctionnent leur commerce qu'aux dépens des fonds d'autrui, au premier échec, ils ne peuvent satisfaire les marchands français qui leur avancent des fonds et les demeures et intérêts qu'il leur faut payer par la suite les ruinent"; "il est bien difficile d'augmenter la consommation des marchandises de France dans la colonie si l'on ne trouve en même temps le moyen d'augmenter les retours par de nouvelles productions": espoirs de succès avec les mines de cuivre et avec les forges du Saint-Maurice (rapport d'Olivier de Vézin, aide financière sollicitée pour ces forges); propose avec Beauharnois d'augmenter les troupes: cet accroissement des dépenses du roi contribuerait à stimuler le commerce.