Lettre de Denonville au ministre - l'évêque qui est de retour de l'Acadie y envoie trois prêtres; désordres des coureurs de bois en Acadie où l'eau-de-vie y décime les Indiens; incendie de la maison des Ursulines; accorder un bénéfice à l'évêque et continuer les 8,000 l. pour le soutien des curés: on en a besoin pour éduquer et discipliner les enfants; maintenir les 1,000 écus pour la construction des églises; peu de vocations sacerdotales car "le naturel du pays... est léger"; manque de fonds pour continuer les écoles (métiers) du séminaire de Québec; le jésuite Millet, bon interprète en langue iroquoise, a pris la place du récollet à Cataracoui; à part Saint-Hélène, les interprètes sont peu dignes de confiance; il n'y a pas plus de 10 ou 12 hérétiques au Canada: 7 ou 8 ont abjuré (Floridor), on ne tolèrera pas l'exercice de leur religion; envoie le recensement de l'an passé ainsi que les baptêmes, les morts et les mariés de cette année; secours demandés pour les missions jésuites de Laprairie et de Sillery (augmentation de leur population indienne); construction d'un moulin par Le Ber au bout de l'île de Montréal, érection d'une église par les Sulpiciens qui doivent en bâtir une autre ainsi qu'un moulin: ces entreprises favoriseront le peuplement et le défrichement des terres à Montréal; La Salle ne saurait plus soutenir la traite à Cataracoui qui est ruinée par le commerce anglo-iroquois: pertes subies par ses créanciers dans un incendie; fort Frontenac: travaux nécessaires, remise en état des barques, dépenses pour les transports, Gaillard ne pourra le visiter cette année; la barque de M. de Meulles ne peut servir aux communications entre Québec et Montréal; secours demandés pour son expédition: lard, eau-de-vie, tabac, fusils pour les Illinois, etc; renvoie les mauvais officiers: Macary, Chauffours, La Motte; incarcération de Saint-Bazile; les bons officiers sont nombreux; recommande particulièrement Ramezay, Sabrevois, Louvigny, Beaumanoir et d'Orvilliers; prétentions de Rompré contre les Crisafy au sujet du rang des officiers; s'oppose au mariage des officiers; subordination de Tonty au gouverneur général; quoique la traite des Illinois soit commune à tous les Français, il y aurait certains privilèges à maintenir aux environs du fort Saint-Louis pour assurer le soutien de ce poste; demande que Callière soit reconnu comme second du gouverneur général; ne reçoit plus de plainte au sujet du commerce de Varennes à La Gabelle; nécessité de fabriquer de la monnaie de cartes pour assurer la subsistance des troupes; on favorisera les mariages des soldats qui s'établiront sur des terres, particulièrement dans l'île de Montréal: nombre de soldats disposés à se marier; distribution des 150 recrues dans les compagnies; construction du magasin à poudre de Québec (gueuserie de l'entrepreneur); projet d'en établir un à Montréal; envoyer des ouvriers de France pour faire les fortifications (Niagara) et réduits: cherté et gueuserie des ouvriers du Canada; demande des ardoises pour les poudrières et pour la brasserie; La Touche nommé magasinier à Montréal; mauvais état du fort Saint-Louis de Québec; plan et cartes de Québec et des environs dressés par Villeneuve: n'a jusqu'ici préparé que des brouillons sur Montréal, Chambly, Laprairie et Lachenaie où il faudra occuper des postes pour protéger la colonie; compte avoir 200 bateaux plats et 50 canots pour son expédition; le seul moyen d'empêcher le commerce anglais aux Outaouais est de s'établir à Niagara; annulation des ordres données à d'Orvilliers pour attendre les Anglais à leur retour au passage de Niagara: craignait une riposte des Tsonnontouans; projet d'enlever un déserteur établi près d'Orange; a donné ordre à Dulhut au Détroit de "faire passer par les armes" les Français qu'il prendra avec les Anglais; emprisonnement de deux marchands portés au commerce avec les Anglais; les marchands se préparaient à envoyer beaucoup de blé en France "mais l'avis qu'ils ont eu qu'il n'y est plus cher les a retenus"; projet de débiter des blés à l'étranger car le manque de débit "refroidit la culture de la terre"; emprisonnement de deux enfants du sieur Damours pour désordres dans les bois avec les Indiennes; extrême pauvreté des officiers établis dans la colonie et de plusieurs familles nobles (Saint-Ours, Lintot, d'Ailleboust, etc); comme les enfants des nobles (et officiers) ne sont pas accoutumés à la terre, il faudra les engager dans des compagnies et leur donner de quoi vivre, sinon on risque de graves désordres; espère avec le temps réprimer les grands désordres de la jeunesse; Dugué et quelques autres officiers établis au Canada pourraient rendre de bons services; vente la famille de Pierre Boucher et sa seigneurie; ne plus envoyer de propres à rien comme il en est venu cette année; préfère avoir de bons travailleurs (paysans) qui vivront à l'aise tandis que les nobles sans négoce ne seront jamais que des gueux; ne donner des lettres de noblesse qu'à ceux qui seront riches et entreprenants; ne craint pas les bons chrétiens des bourgs des Jésuites et des Sulpiciens; craint cependant les Indiens coureurs vivant près des seigneuries et habitations qui accoutument les jeunes Français à n'avoir "aucune sujétion, ni obéissance"; quelque pilote entretenu inciterait les jeunes à bien suivre les cours d'hydrographie; l'interruption des congés à cause de la guerre retarde l'établissement de manufactures; expédier de la bonne graine de chanvre car celle qu'on a reçue n'a pas germé; projet de forges à Trois-Rivières: richesse de la mine, demande un expert, souhaite que la Compagnie du Nord se charge de cet établissement; envoie un échantillon d'une mine de plomb ou d'étain du lac Témiscamingue; il y aurait des mines de plomb au lac Champlain; les marchands veulent avoir les poudres au prix que les Anglais les donnent; Chailly mérite une amende de 1,000 écus: cet argent pourrait aider les Hospitalières de Montréal à bâtir; incommodité de la brasserie pour l'intendant, le Conseil souverain et le public; Talon veut ravoir ses chaudières; projet de creusage d'un puit dans la haute ville (mémoire de Villeneuve); le projet de Bailly pour la place publique incommoderait le public; distribution des seaux de cuir pour enrayer les incendies; expédier les provisions de Paul Dupuy comme procureur de la Prévôté et de Le Chasseur comme lieutenant général de Trois-Rivières; requête de René Hubert; ne peut maintenant se prononcer sur le chemin "proposé pour se rendre à l'Acadie en huit jours"; de Meulles est entiché de l'Acadie: "la liberté de la navigation pendant tout l'hiver" est avantageuse; réticences au sujet de la Compagnie de Chevry (Bergier); cette compagnie devrait s'attacher à Port-Royal plutôt qu'à Chedabouctou; la pêche anglaise en Acadie est ruineuse; a invité La Vallière à aller informer le ministre de la situation de l'Acadie; ce pauvre homme a été volé par Bergier; la traite du castor a empêché le progrès de l'Acadie: des familles qui y sont établies depuis 50 ans n'y recueillent pas un boisseau de blé; projet d'établir les Messieurs de Saint-Lazare à Port-Royal; Louis Petit a bien servi les Acadiens; éloge de Saint-Castin qui pourrait succéder à Perrot; le gouverneur de Terre-Neuve" est à la merci des pirates et hors d'état de se faire obéir"; on est sans nouvelle du bâtiment de Riverin qui avait recruté à La Rochelle un bon équipage pour l'établissement de pêches; buste du roi installé dans la basse ville; Mme de Champigny a accouché d'une fille; envoie un mémoire contre la prétention des fermiers de payer les charges indispensables en argent du Canada; fils de Le Moyne et de Dugué placés dans la compagnie de Rochefort; démarche infructueuse de Comporté auprès de l'ambassadeur d'Angleterre en 1685, succès de l'expédition du chevalier de Troyes à la baie d'Hudson (prise de 3 forts): la Compagnie du Nord n'est que partiellement dédommagée des pertes déjà subies; Radisson a coûté plus de 100,000 écus à cette compagnie; montre qu'il serait avantageux d'obtenir la propriété exclusive de la rivière Bourbon (Nelson) en restituant aux Anglais les trois postes pris au fond de la baie qui sont difficiles à exploiter par terre (chemins difficiles) et par mer (supériorité des Anglais); le poste de la rivière Bourbon permettrait peut-être de "reconnaître un jour le passage et entrée de la mer pacifique"; pirateries continuelles des Anglais dans le golfe et sur les côtes; reprise d'un navire de Bayonne par Dombourg; les Indiens préfèrent les Français mais ne peuvent abandonner leur commerce plus avantageux avec les Anglais; demande de la Compagnie du Nord d'être déchargée de la traite de Tadoussac; intéresser les fermiers dans cette compagnie; accommodement entre La Chesnaye et ses créanciers de l'ancienne compagnie de la ferme; projet de La Chesnaye au sujet des mâts du lac Saint-Jean; éloge de La Chesnaye et de Comporté ; Deshayes va en France mais on aurait encore besoin de lui pour des relevés hydrographiques du golfe et du fleuve.
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