Tremblay, Paul, 1914-2003 : Monsieur Paul Tremblay, fils de François Tremblay et d'Eugénie Tremblay, naît le 6 juillet 1914 à Chicoutimi. Il fait ses études primaires au petit Séminaire de Chicoutimi et ses études secondaires à Montréal chez les Clercs de Saint-Viateur ainsi qu'à l'Externat classique de Saint-Sulpice. Il obtient une licence en droit et une maîtrise en sciences sociales à l'Université de Montréal en 1939. Il pratique le droit à Montréal de 1939 à 1940 avec monsieur Marcel Cadieux. Il est admis par concours au Ministère des Affaires extérieures comme troisième secrétaire diplomatique en juillet 1940.
Il gravit rapidement les échelons de la hiéarchie administrative. Assigné tout d'abord en 1943 à l'ambassade du Canada à Washington (M. Lester B. Pearson était alors ministre diplomatique), il fut chargé d'affaires et deuxième secrétaire à Santiago au Chili de novembre 1946 à mai 1949. Après un court stage à Ottawa, il devint premier secrétaire à l'ambassade du Canada à La Haye en octobre 1951. Il fut ensuite muté à la délégation du Canada auprès de l'OTAN à Paris en septembre 1954 où il fut promu conseiller. De retour au pays en juin 1957, il assuma la direction de la Divison de liaison de la Défense. Et il siégea à ce titre sur la Commission permanente canado-américaine de la Défense. Le 10 décembre 1959, il est nommé ambassadeur du Canada au Chili. En juillet 1962, le ministre des Affaires extérieures, M. Howard Green, lui confie le poste d'ambassadeur et représentant permanent du Canada auprès des Nations-Unies, poste qu'il occupa jusqu'à juin 1966. A l'ONU, monsieur Tremblay fut président de la Commission pour l'Année de la coopération internationale et vice-président de la Commission chargée des opérations pour le maintien de la paix. Monsieur Tremblay était à New York lorsque le Canada décida d'envoyer d'importants contingents à Chypre et au Congo pour le maintien de la paix.
En 1966, monsieur Paul Tremblay fut nommé à Bruxelles ambassadeur auprès des gouvernements Belge et Luxembourgeois ainsi qu'auprès de la Communauté économique européenne. Cette assignation dura jusqu'en janvier 1970, date où il devint sous-secrétaire associé au Ministère des Affaires extérieures, le second poste de la plus haute fonction du Ministère.
Sa carrière diplomatique se termina à Rome comme ambassadeur du Canada près le Saint-Siège de septembre 1973 à novembre 1978.
Au cours de sa carrière, monsieur Paul Tremblay a écrit de nombreux articles pour des journaux et revues canadiennes, notamment dans les Écrits du Canada français, la revue du Barreau de Québec, l'Action Nationale, la Revue universitaire trimestrielle canadienne, l'Action universitaire, la Revue Dominicaine, l'Attaque, la Jeunesse, le Quartier Latin, Témoignages, le Devoir et le Point. Plusieurs articles ont été rédigés en collaboration avec son collègue Marcel Cadieux.
En ce qui concerne les activités diplomatiques de monsieur Paul Tremblay, voici quelques annotations de la presse canadienne qui évoquent les années où il était en fonction à New York et à Rome:
"Le Canada et l'ONU", grand reportage illustré publié dans le magazine de La Presse le 12 décembre 1966 par J. Claude Paquet;
idem, le 9 mars 1963 "Un canadien peut-il faire carrière à l'ONU en 1963?";
"Our Man in New York" par Terence Robertson, paru dans MacLeans' magazine le premier janvier 1966;
article du correspondant du Globe and Mail à New York, Langevin Côté, daté du premier novembre 1961 et intitulé "Spokesman for Canada";
article de Carmen Cumming dans la Gazette de Montréal intitulé "Quiet diplomat pleads Canada's United Nations' interests" daté du 16 juillet 1965;
"Diplomacy in Spirit' de l'écrivain canadien Kildare Dobbs dans The Canadian week-end magazine du 23 octobre 1977;
une version française sous le titre "il se meut dans le monde feutré du Vatican" publié le 23 octobre 1977;
éditorial de Jean-Guy Dubuc dans La Presse de Montréal, le 12 septembre 1973 "Église et diplomatie".