Chiniquy, Charles, 1809-1899 : Né le 30 juillet 1809 à Kamouraska, Charles Chiniquy étudie au séminaire de Nicolet. Il est ordonnée prêtre en 1833 à la cathédrale Notre-Dame de Québec. Suite à son ordination, il oeuvre dans des paroisses de Saint-Charles et Saint-Roch près de Québec avant d'être nommé curé de la Nativité-de- Notre-Dame à Beauport en 1838. C'est durant cette période que l'abbé Chiniquy se fait connaître par sa croisade contre l'alcoolisme et il fonde une société de tempérance qui l'amène à prêcher dans les paroisses environnantes et à Montréal. En 1843, il devient curé de la paroisse Saint-Louis à Kamouraska. Il publie son ouvrage Manuel ou Règlement de la société de tempérance dédié à la jeunesse canadienne en avril 1844.
En octobre 1846, il décide d'entrer chez les Oblats de Marie-Immaculée, qu'il quittera en 1847. L'évêque de Montréal, Mgr Ignace Bourget lui confie en 1848 la prédication de la tempérance dans son diocèse. Il devient « l'apôtre de la tempérance », attirant de grandes foules à ses sermons. En 1851, Chiniquy propose ses services à l'évêque de Chicago et s'installe à St. Anne dans l'Illinois, où il est curé d'une paroisse composée en grande partie de Canadiens français immigrés aux États-Unis. Or, après des déboires avec l'évêque de Chicago, il est suspendu puis peu après excommunié en septembre 1856.
Chiniquy quitte l'Église catholique et décide de se rattacher à l'Église presbytérienne où il est reçu ministre presbytérien en février 1860. Toutefois, en juin 1862, le consistoire de Chicago le destitue temporairement de toutes ses fonctions de ministre. En 1863, le synode de l'Église presbytérienne du Canada l'accepte comme ministre et sa congrégation de St Anne est admise au sein du synode. Chiniquy publie plusieurs livres et articles attaquant l'Église catholique romaine et encourage, par ses prédications, les Canadiens français et autres à se convertir au protestantisme. L'Église presbytérienne lui confère d'ailleurs officiellement cette mission à partir de 1873. Ses conférences publiques l'amèneront également en Australie, Tasmanie et Nouvelle-Zélande ainsi qu'en Angleterre. En 1875, Chiniquy revient s'établir au Québec avec sa famille. Il écrit ses mémoires qui paraissent en deux volumes, le premier en 1885 et le deuxième posthume en 1900. Chiniquy meurt à Montréal le 16 janvier 1899.