Conseil des ports nationaux (Canada) : Sans les ports le Canada ne pourrait tout simplement pas être concurrentiel sur la scène commerciale internationale. C'est ce à quoi le gouvernement fédéral pensait lorsqu'il créa, en 1936, le Conseil des ports nationaux par la loi du même nom (1 Edouard VIII, c. 42). Le Conseil fut créé suite à une recommandation de Sir Alexander Gibb qu'on avait chargé, en 1934, d'étudier le réseau portuaire désorganisé du Canada.
Les ports, ainsi que la façon de les administrer, ont énormément changés depuis 1936. Des navires plus gros et de meilleures techniques de chargement et de déchargement sont les principales raisons d'une augmentation considérable de la productivité. Mentionnons aussi le changement de la propulsion à vapeur à la propulsion diesel-électrique et le transport plus efficace des marchandises sur la terre ferme, les nouvelles techniques de construction des navires et d'aménagement des ports. La manutention des marchandises, jadis une activité qui employait beaucoup de main d'oeuvre, est devenue très mécanisée.
Les genres de marchandises en partance des ports canadiens sont demeurés sensiblement les mêmes. Les grains sont toujours les principaux produits d'exportation. Au cours des années 1970 le pétrole a, dans une certaine mesure, remplacé le charbon qui est toutefois demeuré une denrée majeure. En témoigne la construction en 1982 d'un important terminal charbonnier à l'île Ridley, au port de Prince Rupert.
Conformément à la loi le créant en 1936 (1 Edouard VIII, c. 42) le Conseil des ports nationaux est responsable des ports de Halifax, Saint-Jean, Chicoutimi, Québec, Trois-Rivières, Montréal et Vancouver. Au cours des années, les ports de Terre-Neuve, Belledune au Nouveau-Brunswick, Sept-Iles et Baie des Ha! Ha! au Québec, Churchill au Manitoba, et Prince-Rupert en Colombie-Britannique, ainsi que les élévateurs à grain de Prescott et de Port Colborne en Ontario relevèrent également du Conseil. Avant la création du Conseil des ports nationaux, chaque port relevait d'un conseil local de commissaires de havre.
Le Conseil des ports nationaux a pour mandat d'assurer que les ports contribuent de façon efficace au commerce intérieur et international et qu'ils aient un bon rendement. Il remplit ce mandat en appliquant un programme d'investissements en vue de moderniser et d'agrandir les installations portuaires existantes et d'en bâtir de nouvelles.
Le 24 février 1983 le Conseil est devenu la Société canadienne des ports à la suite de la proclamation de la loi du même nom (29-30-31 Eliz. II, c. 121). La nouvelle loi mettait l'accent sur le besoin d'accorder une très grande marge d'autonomie aux ports tout en les conservant à l'intérieur d'un cadre national. Aussi, un des principaux éléments de la loi de 1983 fut la création de sociétés portuaires locales possédant une plus grande autonomie de gestion et de contrôle de leurs opérations. Ces sociétés portuaires sont situées à Halifax, Québec, Montréal, Vancouver et Prince-Rupert.
En décembre 1995 le ministre des Transports a annoncé une nouvelle politique maritime nationale. L'un des aspects importants de cette nouvelle politique est que le gouvernement du Canada entend se retirer de l'exploitation directe des ports. La politique prévoit l'établissement d'un réseau portuaire national formé de ports financièrement autonomes gérés par des Administrations portuaires canadiennes (APC).