Commission des transports du Canada : Cette Commission a été créée en vertu de la Loi sur les transports de 1938 (2 Geo. VI, c. 53). Elle succédait à la Commission des chemins de fer (1904-1938) et sera éventuellement remplacée par la Commission canadienne des transports (1967-1988). La Commission des transports se rapportait au Parlement par la voix du ministre des Transports.
La loi de 1938 reconnaissait pour la première fois le lien entre les divers modes de transport. Le rôle des gouvernement n'était plus perçu comme se limitant à la réglementation et à l'arbitrage mais comme comportant également la mise en oeuvre d'une politique nationale des transports englobant toutes les formes de transport. Par conséquent, la nouvelle Commission avait pour mandat de coordonner et d'harmoniser les opérations de tous les transporteurs s'occupant de transport ferroviaire, maritime et aérien. Elle devait déterminer si un nouveau service était souhaitable et nécessaire avant qu'un permis d'exploitation ne lui soit accordé. La Commission délivrait les permis aux entreprises de transport maritime et aérien, approuvait leurs tarifs et réglementait le trafic aérien. Notons cependant que la Commission continua surtout à veiller sur les activités ferroviaires car la sécurité et l'efficacité dans les domaines des transports maritime et aérien demeuraient entre les mains du ministère des Transports.
C'est ainsi qu'en 1944 les attributions de la Commission relatives au transport aérien furent transférées à la Commission des transports aériens par suite d'une modification à la Loi sur l'aéronautique (8 Geo. VI, c. 25).
Plusieurs changements importants modifièrent les activités de la Commission au cours des décennies suivantes. En 1946 on ajoutait un Bureau de la science économique du transport. Il avait pour mandat d'effectuer des études et de produire des rapports sur les aspects économiques des affaires dont la Commission était saisie.
En 1955 le Service de la Comptabilité et de l'établissement du prix de revient fut créé afin d'établir et de maintenir des méthodes uniformes de comptabilité, d'établissement des prix de revient et des statistiques des compagnies ferroviaires canadiennes. Deux ans plus tard, en 1957, on fusionnait ce service et le Bureau de la science économique pour former le Service de l'économie et de la comptabilité.
En 1949 la question des pipelines s'ajouta aux compétences de la Commission. La Loi sur les pipelines (13 Geo. VI, c. 20) assujettissait les oléoducs et les gazoducs à la surveillance de la Commission. Celle-ci devait, comme dans le cas des chemins de fer, approuver leur emplacement, leur construction, les taux et les mesures destinées à assurer la sécurité du public. Mais dix ans plus tard, soit en 1959, la responsabilité en matière de pipelines était transférée à l'Office national de l'énergie en vertu de la Loi sur l'Office national de l'énergie (7-8 Élis. II, c. 46).
En cette même année 1959 la Loi sur la réduction des taux de transport des marchandises décrétait une réduction obligatoire des tarifs. Il incombait alors au Service du trafic de la Commission de voir au remboursement de la valeur de cette réduction aux transporteurs.
En 1968 le mandat de la Commission des transports du Canada était confié à la Commission canadienne des transports.