Commission d'enquête sur la nature et l'étendue des avantages commerciaux découlant de la construction du canal de la baie Verte (Canada) : La Commission d'enquête sur la nature et l'étendue des avantages commerciaux découlant de la construction du canal de la baie Verte a été créé en vertu du conseil C.P. 556 du 16 juin 1875, sur recommandation du ministre des Travaux publics. Le décret du conseil ne mentionne pas de règlement habilitant. La Commission était mandatée pour enquêter sur la nature et les avantages commerciaux découlant de la construction du canal de la baie Verte entre la baie de Fundy et le golfe du Saint-Laurent. A l'origine, les commissaires étaient John Young, président, William Pearce Howland et Joseph Wilson Lawrence. En juillet 1875, Peter Jack a également été nommé commissaire (C.P. 691 du 5 juillet 1875). Le secrétaire était Frederick Braun.
Depuis le XVIIe siècle se sont succédé plusieurs projets de construction d'un canal traversant l'isthme de Chignectou, lequel divise le bassin de Cumberland, à l'entrée de la baie de Fundy, depuis la baie Verte, dans le golfe du Saint-Laurent. Le canal a fait l'objet de plusieurs rapports et études d'ingénierie au cours des années sans toutefois avoir jamais été construit. Le premier projet de construction fut déposé en 1822 à la suite d'une étude menée par Robert Minnittee pour le gouvernement du Nouveau-Brunswick. Il recommanda la construction d'un canal peu profond alimenté en eau potable. En 1825, Francis Hall en recommanda également la construction dans un rapport présenté au lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick. Thomas Telford, qui prit connaissance du rapport de Hall un an plus tard, recommanda aussi la construction du canal. Cependant, en 1843, le capitaine H.O. Crawley présenta deux rapports au lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick selon lesquels le plan s'avérait possible mais irréalisable. Plus tard, dans le cadre des négociations en vue de former la Confédération, les délégués abordèrent le projet du canal. De toute évidence, certains délégués des provinces maritimes croyaient qu'en appuyant le projet de la Confédération, ils s'assuraient de la construction du canal.
En 1869, John Page présenta un rapport au ministère des Travaux publics dans lequel il recommandait d'entreprendre d'autres études et analyses concernant le projet d'un canal. Enfin, une commission royale chargée d'examiner l'amélioration des voies navigables du Dominion recommanda, dans son rapport déposé en 1871, la construction du canal de la baie Verte.
Suite à ce rapport, on demanda que soient menées de nouvelles études. Des retards sont cependant survenus alors que des désaccords opposaient des ingénieurs du ministère et des experts en ingénierie de la commission royale. Le gouvernement Mackenzie, qui avait pris le pouvoir en 1873, accorda des fonds pour la construction du canal dans ses prévisions budgétaires. Alors que la dépression de 1870 s'aggravait, le coût de la construction fit l'objet d'un débat continuel. Le projet soulevant de plus en plus de controverses, le gouvernement constitua en 1875 une nouvelle commission chargée de déterminer si le projet du canal de la baie Verte était réalisable. (Voir Ministère des Travaux publics, Rapport général du ministre des Travaux publics, 1867-1882, Ottawa, 1883, p. 830-833; Chambre des communes, Documents parlementaires no 54, 1871; Chambre des communes, Documents parlementaires, no 10a, 1883; Chambre des communes, Débats, 2 mars 1875 et 8 avril 1876, p. 456-471 et p. 1168-1172; et The Story of the Chignecto Barrier, Comité du canal Chignectou, Sackville, Nouveau-Brunswick, s.d. [v. 1950]). La commission a tenu ses audiences à Charlottetown, Summerside et Alberton à l'Ile-du-Prince-Édouard; à Dalhousie, Bathurst, Newcastle, Chatham, Sackville et Saint-Jean au Nouveau-Brunswick; à Pictou, Amherst, Baie Verte et Halifax en Nouvelle-Écosse; et à Québec et Montréal au Québec. Les commissaires se sont également rendus à Gloucester et à Cape Ann aux États-Unis. RG33-7 l'Inventaire Général