Cette sous-série est composée de 74 carnets de notes rédigés par les employés canadiens de la Commission internationale des eaux navigables qui ont été envoyés dans la région du Lac Ontario, de la rivière Niagara et du fleuve St-Laurent pour y réaliser des travaux d'arpentage dans le but de déterminer la frontière maritime entre les États-Unis et le Dominion du Canada au début du XXe siècle.
En 1908, la signature de « Treaty between Great Britain and The United States providing for the more complete definition and demarcation of the international boundary between the Dominion of Canada and the United States » a été signé à Washington. Ce traité ajoute un élément au mandat de la Commission internationale des eaux navigables. L'Article IV du traité spécifie que la Commission a l'autorisation et le pouvoir de déterminer la frontière maritime pour la portion comprise entre l'intersection de la frontière terrestre avec le fleuve St-Laurent et l'embouchure de la rivière Pigeon (située à l'extrême ouest du lac Supérieur).
Dès avril 1908, des instructions claires sont données à la Commission par le Premier Ministre canadien, Wilfrid Laurier, stipulent que le travail de délimitation de cette frontière maritime débute immédiatement. Les travaux d'arpentage et de bornage débutent au printemps 1909, pour se poursuivre jusqu'en 1913.
En 1915, la Commission a produit un rapport intitulé « Report of the International Waterways Commission upon the international boundary between the Dominion of Canada and the United States through the St. Lawrence River and Great Lakes as ascertained and re-established pursuant to Article IV of the Treaty between Great Britain and the United States signed 11th April, 1908 ». Ce rapport détaille les travaux exécutés et la délimitation de la frontière maritime dans les Grands Lacs. En 1915, la Commission internationale des eaux navigables est dissoute et ses responsabilités sont transférées à la Commission de la frontière internationale (créée en 1908).
À la fin des travaux sur le terrain, les carnets de notes de cette sous-série ont été remis par les arpenteurs au président canadien de la Commission, soit William James Stewart, qui était alors arpenteur en chef du Service hydrographique du Canada, du ministère de la Marine et des Pêcheries. Ce Service regroupait alors la plupart des responsabilités de levés marins et d'arpentage du gouvernement canadien.
En 1936, le Service hydrographique du Canada a été transféré au Ministère des Mines et Ressources, lors de la création de ce dernier, sous la Direction des levés et du génie. Ces carnets de notes ont ensuite été remis à la Direction de l'arpenteur général, chargée de voir à la délimitation des frontières, où ils ont été conservés depuis.