Stanké, Alain, 1934- : Alain Stanké (Aloyzas Stankevicius) (1934-) C.M., C.Q., producteur, réalisateur, journaliste, éditeur, écrivain et sculpteur canadien, d'origine lituanienne. Après avoir passé son enfance en Lituanie, il vit en France après la Deuxième Guerre mondiale où il étudie et travaille comme illustrateur de cinéma. En 1951, il émigre au Canada et s'installe à Montréal. Il débute sa carrière de journaliste au Petit Journal en 1954. Durant les années qui vont suivre il travaille tour à tour comme journaliste pigiste puis correspondant pour plusieurs journaux, revues et chaînes de radio et de télévision (La Presse, Magazine MacLean's, Figaro Magazine, Radio-Canada).
De 1961 à 1971, il dirige les Éditions de l'Homme, puis les Éditions La Presse en 1971 et fonde en 1975, sa propre maison d'édition, les Éditions internationales Alain Stanké et Stanké International, ainsi que les Éditions Libre Expression en 1976. En tant qu'éditeur, Stanké publie environ 2000 titres de près de mille auteurs et personnalités canadiennes et internationales (Gabrielle Roy, Yves Beauchemin, Marie-Claire Blais, Henry Miller, Pierre E. Trudeau, René Lévesque, Han Suyin, Richard Nixon, Mouammar Kadhafi...). Il est notamment reconnu pour avoir édité l'Encyclopédie du Canada en 1987. En tant qu'auteur, Alain Stanké a signé plus d'une trentaine d'ouvrages, d'essais, de reportages, de biographies et son autobiographie, Des barbelés dans ma mémoire (publiée pour la première fois en 1969 aux Éditions de l'Homme).
Durant sa carrière, Alain Stanké va participer à l'animation de nombreuses émissions d'information telles que Le Point à Radio-Canada. À partir de 1956, il produira seul ou en collaboration, plus de soixante-dix courts-métrages et documentaires pour des chaînes de télévision telles que Radio-Canada, Télé-Métropole, Radio-Québec et TV5. Par ailleurs, Stanké se lance très tôt dans la production de capsules humoristique de caméra caché notamment pour les émissions Carrefour et Rendez-vous avec Michelle de Radio-Canada entre 1958 et 1960, puis Les insolences d'une caméra (inspirée de Candid Camera d'Allan Funk), émission qui sera diffusée de 1961 à 1966 (Productions Niagara Inc., Productions Onyx inc. de Montréal), de 1985 à 1987 (les Productions Stanké Inc.) et puis de 2001 à 2004.
Alain Stanké est par ailleurs très actif au niveau de la défense des droits des démunis, de la jeunesse et de la promotion de l'alphabétisation. Depuis 1996, il préside le bureau des gouverneurs de l'organisme Fondation Travail sans frontières, organisme d'insertion sociale des jeunes de la rue. En 2001, il préside le forum international Francophonie et travail de rue. Depuis plusieurs années, il participe aux campagnes de soutien financier d'organismes tels que Développent et Paix, l'Accueil Bonneau, la Fondation québécoise pour l'alphabétisation et l'organisme LOVE (qui lutte pour l'éradication de la violence faites aux jeunes).
Stanké préside plusieurs organismes, jury et fondations qui font la promotion des arts et de la culture au Québec et au Canada : président de la Société des éditeurs de publications internationales d'Amérique (1977); membre du Comité d'études sur la politique culturelle fédérale canadienne, de 1980 à 1982, membre du jury de l'excellence en journalisme Judith-Jasmin (1984), président du concours littéraires et artistiques des prisons fédérales du Québec (1990-1992); grand ambassadeur de la rencontre des arts (1997-2012); président du jury du Festival international du film sur l'Art (2005), ambassadeur de Montréal Capitale Mondiale du Livre (UNESCO, 2006). Il a siégé sur le comité consultatif de la fondation Historica et au comité consultatif des distinctions honorifiques (Ordre du Canada, 2009 à 2010).
Alain Stanké a reçu plusieurs distinctions durant sa carrière, dont le prix Wilderness (1967) pour le film Cent ans déjà ! En 1971, L'Accord et le Gouvernement du Québec lui remettent le parchemin honorifique « contribution exceptionnelle au rayonnement du Québec dans les domaines de l'édition et du journalisme ». Il a reçu le prix Communications and Leadership Award de Toastmasters International (1983) comme chef de file pour le district Québec-Ontario-New-York. Il reçoit le prix Fleury Mesplet en 2006 pour sa contribution au progrès de l'édition québécoise. Il est membre de l'Ordre du Canada depuis 1998 et de l'Ordre national du Québec depuis 2003. En 2011, le ministère des Anciens Combattants lui a attribué une mention élogieuse pour sa contribution à la perpétuation du souvenir des sacrifices et des réalisations des Canadiens lors des conflits armés. Il a aussi été décoré de la Médaille du jubilé d'or en 2002 et la Médaille du jubilé du diamant en 2012.
Depuis bien des années, Alain Stanké s'adonne à la sculpture du bois et a participé à de nombreuses expositions et vernissages au Québec, au Canada et dans le monde. En 2012, il a fait don de ses sculptures au Musée québécois de culture populaire de Trois-Rivières.