Invention de la boîte noire par Pierre Jeanniot en 1964 :
Le 29 novembre 1963 un avion de la compagnie Trans-Canada Airlines (TCA) (ancien nom d'Air Canada) s'écrase à Ste-Thérèse-de-Blainville, près de Montréal, 4 minutes après son décollage et fait 118 victimes. Pierre Jeanniot qui travaillait alors comme technicien à la Division de l'entretien de la compagnie (et qui en deviendra en 1984 le président directeur-général), est impliqué dans l'enquête sur l'accident. Malgré les efforts des enquêteurs, les causes de l'écrasement ne purent malheureusement pas être élucidées et cela le laissa avec un grand sentiment de frustration.
L'idée de la boîte noire lui viendra quelques mois plus tard, mais de façon indirecte. En effet, en 1964, un peu après l'accident de Ste-Thérèse, son supérieur lui demande de planifier l'installation d'un appareil développé par un ingénieur britannique permettant d'enregistrer quelques 90 paramètres de vols et destinée à améliorer l'efficacité du processus d'entretien des avions. Suite à son analyse, il juge que l'installation de cette technologie serait top coûteuse et ne permettrait pas un réel gain d'efficacité au niveau de l'entretien des avions. Toutefois, l'idée lui vint alors que si cet enregistreur était adapté et suffisamment bien protégé pour résister au choc d'un écrasement, il fournirait des données très utiles pour déterminer les causes d'un accident. La « boîte noire » était née !
La boîte noire fut d'abord installée dans les appareils de la TCA, puis de la Trans World Airlines (TWA) puis, à terme, dans les flottes d'avions de toutes les compagnies aériennes. Dans le milieu de l'aviation, elle est communément désignée sous le nom de « Flight Data Recorder » (FDR). Elle est installée dans la queue des avions et, fait à noter, elle n'est pas noire, mais orange, de façon à rendre son repérage plus facile. Son utilité n'est plus à prouver, puisqu'elle permet aux compagnies aériennes d'élucider les causes des accidents de leurs avions et de pouvoir ainsi apporter les correctifs nécessaires. Toutefois, de l'aveu même de son concepteur, cet appareil devrait être aujourd'hui remplacé par une technologie plus moderne, à savoir un enregistrement des paramètres de vol directement via satellite, ce qui permettrait d'éviter les cas où la boîte noire n'est pas retrouvée.
The "Black Box" :
On November 29, 1963, a Trans-Canada Air Lines flight (today's Air Canada) crashed four minutes after take-off about 32 km north of Montréal, near Ste-Thérèse-de-Blainville, claiming the lives of 118 people on board. After an extensive investigation and airline technicians' best efforts, the cause of the crash could not be determined. In early 1964, Trans-Canada Air Lines maintenance technician, Pierre Jeanniot, was asked to install a device developed by a British engineer that would record approximately 90 flight parameters and improve the maintenance process for individual aircrafts. However, Jeanniot determined that the technology would be incredibly expensive and wouldn't add a great deal of value to the efficiency of aircraft maintenance. Nevertheless, it occurred to him that if this recording device was adapted and adequately protected to withstand the shock of a crash, it could provide valuable data to determine the causes of aircraft accidents. And thus, the "black box" was born!
In the aviation community, the black box is commonly referred to as the "flight data recorder" (FDR), and ironically the box is not black, but orange, in order to increase visibility. Eventually, all airlines adopted the FDR on all of their aircrafts. The importance and usefulness of the FDR has been proven on numerous occasions and has allowed aircraft designers, engineers and technicians to make necessary corrections in order to avoid future accidents.