Agence spatiale canadienne : Avec le lancement d'Alouette I pour la recherche ionosphérique en 1962, le Canada devient le troisième pays au monde à entrer dans l'ère spatiale, après la Russie et les États-Unis. Le satellite Alouette II suivra en 1965. L'on demanda par après au Dr John Chapman, responsable du projet Alouette, de créer un plan directeur pour l'avenir du Canada dans l'espace. Ce premier plan directeur, de 1967, intitulé «L'ATMOSPHÈRE SUPÉRIEURE ET LES PROGRAMMES SPATIAUX AU CANADA» (aussi connu sous le nom de Rapport Chapman de 1967), recommandait entre autres le développement d'une agence spatiale nationale.
En 1969, le Cabinet canadien créa le Comité interministériel sur l'espace (ICS) pour conseiller le gouvernement sur la politique et la planification des activités spatiales canadiennes. À l'origine présidé par le ministère d'État pour la science et la technologie (MEST - 1969-1976), la responsabilité de l'ICS est transmise au ministère des Communications (1976-1980) et par la suite sera retournée au MEST (1980-1989).
Les études canadiennes ionosphériques se poursuivront avec le lancement de satellites de ISIS-I et ISIS-II en 1969 et 1972 respectivement. Le David Florida Laboratory (DFL) - nommé d'après le directeur du programme ISIS - a été fondé à Ottawa en 1972, en tant que centre d'assemblage, d'intégration et d'essai du satellite. Peu à peu, la DFL a évolué en un mécanisme de soutien pour les projets spatiaux majeurs visant des télécommunications, l'observation de la Terre et les technologies de la robotique. En 1975, le Canada conclu le premier d'une série de d'ententes de cinq et dix ans avec l'Agence spatiale européenne.
Suite au succès du télémanipulateur de la navette (aussi connu sous le nom de Canadarm) développé par le Conseil national de recherche du Canada pour le United States Space Shuttle, NASA (National Aeronautics and Space Administration) a offert de piloter un Canadien dans l'espace sur la navette. En 1983, le premier groupe de six astronautes canadiens est sélectionné, Marc Garneau devenant alors le premier Canadien dans l 'espace en octobre 1984.
Le 1er mars 1989, les divisions axées sur l'espace du ministère d'État chargé des Sciences et de la Technology (MEST), du Conseil national de recherches, du ministère de l'Énergie, des Mines et des Ressources et du ministère des Communications seront regroupées pour créer l'Agence spatiale canadienne (ASC ou « l'Agence »). L'Autorité pour ce nouvel organisme découle de de la Loi canadienne sur l'Agence spatiale (LC 1990, c13), officiellement adoptée le 14 décembre 1990. La loi établit alors le mandat de l'Agence, à savoir : « promouvoir l'exploitation et l'usage pacifiques de l'espace, ... faire progresser la connaissance de l'espace au moyen de la science et ... faire en sorte que les Canadiens tirent profit des sciences et techniques spatiales sur les plans tant social qu'économique. Larkin Kerwin est alors nommé le premier président.
L'Agence a un statut équivalent à celui d'un ministère du gouvernement du Canada et rend compte au Parlement par l'entremise du ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique (anciennement ministre de l'Industrie). Le président, qui a des pouvoirs équivalents à ceux d'un sous-ministre, gère un organisme divisée en 14 divisions, qui peuvent de façon générale être organisées en trois directions générales -science, fonctions intégrées et administration. La direction de la « Science » est constituée des programmes et divisions suivants : Programme des sciences spatiales, Division des technologies spatiales, Division des systèmes de l'espace; Programme des opérations spatiales et Bureau des astronautes canadiens. La direction générale des « Fonctions intégrées » pour sa part est constitué de : Administration, Ressources humaines et Services juridiques. Et la Direction de l'administration est constitué de : Communications; Gestion de l'organisme : vérification, évaluation et examen; Développement stratégique, Relations extérieures et Liaison avec le gouvernement.
Dans l'accomplissement de son mandat, l'ASC a géré la participation du Canada avec la National Aeronautics and Space Administration, l'Agence spatiale européenne et la Station spatiale internationale. L'Agence a également été impliquée dans plusieurs projets, y compris les satellites RADARSATI et II, des expériences avec la Station spatiale internationale, la sélection et les missions des astronautes canadiens, et plus encore.