Entrevue accordée par le pilote de Formule Un Gilles Villeneuve avant le début de la saison 1979, où il donne son opinion concernant les circuits et les pilotes de la prochaine saison. Dans un premier temps, il évalue les circuits dans l’ordre: Oscar Galvez en Argentine; Interlagos au Brésil (sécurité du circuit dangereuse); Kyalami en Afrique du Sud (difficultés de l’altitude); Long Beach au États-Unis (difficile car circuit urbain où la moindre erreur cause la fin de la course); Jarama en Espane (sinueux et éprouvant physiquement); Zolder en Belgique (revêtement dangereux); Monaco (très difficile circuit urbain, surtout le tunnel); Anderstorp en Suède (très difficile pour la voiture Ferrari); Dijon en France (nouveau circuit); Silverstone en Angleterre (le plus facile de la saison); Hockenheim en Allemagne (ennuyeux et champêtre); Zeltweg en Autriche (également ennuyeux); Zandvoort en Hollande (très difficile car le vent de la mer souffle le sable sur la piste et la change de tour en tour); Monza en Italie (en mémoire de la mort de Ronnie Peterson, l’an dernier, aurait préféré courir à Imola); l’Île Notre-Dame au Canada (site de sa première victoire et comporte le meilleur revêtement et la piste la plus sécuritaire); et Watkis Glen aux États-Unis (dessin de circuit très varié mais revêtement très bosselé).~Dans un second temps, il parle des caractéristiques d’une voiture de Formule 1, incluant le moteur de 3000 (Ford Cosworth ou Ferrari) ou 1500 centimètres cubes (pour les turbo Renault), les vitesses maximales de 320 kilomètres/heure, les améliorations en termes d’adhérences au niveau des pneus Michelin ou Goodyear et des suspensions, les améliorations aérodynamiques permettant un nouvel effet, l’effet de sol, avec quelques explications sommaires sur cet effet, la position confortable et allongée des pilotes qui doivent subir des accélérations de l’Ordre de 2 à 2,5 G, et la nouvelle boîte de vitesse Ferrarri électro-mécanique avec des boutons sur le volant, contrairement à la boîte de vitesses sur le côté, qui demandera une adaptation des pilotes.~Dans un troisième temps, Gilles Villeneuve analyse les autres pilotes pour la saison 1979, en commençant avec le champion en titre Mario Andretti, un pilote vétéran, agressif et spectaculaire; l’Argentin Carlos Reuteman, ancien coéquipier sympathique mais sérieux; le Français Didier Pironi, un jeune qui a le goût de gagner; l’Autrichien Niki Lauda, sériux et égoiste; le Brésilien Nelson Piquet, champion de F3 en Europe; l’Anglais John Watson, très bon mais très malchanceux avec les bris mécaniques; le français Jean-Pierre Jarier, qui semble abandonner quand les choses ne vont pas bien pour lui; le Français Patrick Tambay, le meilleur ami de Villeneuve parmi les pilotes; le Sudafricain Jody Scheckter, nouveau coéquipier chez Ferrari qui a la réputation d’être difficile mais les deux s’entendent bien jusqu’alors; le Brésilien Emerson Fittipaldi, un vétéran qui a une voiture difficile; le Français Jean-Pierre Jabouille, le seul à piloter sur turbo donc difficile de l’évaluer; le Français René Arnoux, ne le connaît pas mais semble avoir été malchanceux avec une mauvaise voiture l’année précédente; l’Anglais James Hunt, un type simple qu’il apprécie; le Français Patrick Depailler, a fait de fantastiques courses; le Français Jacques Laffite, bon pilote; l’Australien Alan Jones, agressif en course mais sympatique hors course; et l’Italien Riccardo Patrese, jeune et rapide, a subi des controverses l’année précédente pour des blocages. <30mn>