Le ministre à M. de Vaudreuil. S'efforcera de maintenir la paix avec les Iroquois. A bien fait d'envoyer Jonquière chez eux; il est estimé et ne passe pas pour faire du commerce. N'aurait pas dû envoyer de Vincennes chez les Miamis et de Louvigny à Michilimakinak, tous deux faisant ouvertement du commerce. De Louvigny a été puni, de Vincennes doit l'être également. Loin de le faire, on a gardé 6 mois au cachot le nommé Neveu qui l'avait dénoncé. Ne doit pas laisser impuni le nommé Arnaud, gendre de M. de Lotbinière, qui fait du commerce chez les Outaouais. A usé de trop de molesse dans l'émeute qui a eu lieu à Montréal. Doit encourager Jonquière à déjouer les menées des Anglais pour faire rompre la paix aux Iroquois. Ne doit pas retenir les Miamis à Détroit malgré eux et sans en conférer avec La Mothe Cadillac. Ferait bien d'empêcher les Poutouatamis de faire la guerre aux Scioux, n'étant pas des ennemis. A bien fait d'empêcher la guerre entre les Outaouais et les Iroquois. A bien fait de renouveler aux Iroquois la promesse qu'il ne ferait pas la guerre aux Anglais d'Orange et de Manatte en faisant exception pour ceux de Boston. L'objection du roi à sa nomination au poste de gouverneur était la parenté de sa femme (les de Lotbinière, la veuve de son frère, sa fille, les d'Amours des Plaines et d'Echauffours, etc., etc.). N'aurait pas dû permettre à de Menthet, de Vincennes et de la Découverte, de porter quelques marchandises dans leurs voyages, surtout à ce dernier qui est un "traitant fieffé". La cession de sa concession au Sieur de Breslay était suffisante pour justifier l'accusation qu'il faisait faire la traite par Saint-Germain. Ne peut ratifier la concession qu'il a faite au feu Sieur de Coulonges, son beau-frère, parce que Sa Majesté n'en accorde pas au-dessus de l'île de Montréal. Approuve le traité de neutralité qu'il s'efforce de conclure avec les Bostonnais. La maladie qui retient de Courtemanche à Boston paraît être une maladie de commande, dans le but de faire du commerce. Aurait dû laisser moins de liberté au fils de M. Dudley et au Sieur Vetch. Ce dernier a déclaré qu'il en connaissait maintenant aussi long sur les affaires du Canada que les vieux résidants. Ces visites sont dangereuses. A accordé la majorité de Montréal à M. de Longueuil. Le roi a trouvé mauvais que M. de Galifet se soit absenté de Montréal en l'absence de M. de Ramesay, lors de l'émeute. A été prêt de l'interdire. Lui accorde permission de passer en France à cause de la mort de son frère, gouverneur de l'île Sainte-Croix. Congés aux Sieurs de Budemont, de Belleval, et Martelly. Les Sieurs d'Egly et de Saint-Martin, retenus prisonniers en Angleterre depuis un an, repassent au Canada. Les Sieurs Du Mesnil, de Saint-Martin, de Marson. Ne peut faire son fils enseigne de vaisseau que s'il sert en mer. A bien fait de demander à M. Dudlay la mise en liberté du capitaine Baptiste et d'Allain de l'Acadie. Devra laisser aller de la Forest à Détroit si M. de La Mothe Cadillac le désire et laisser à ce dernier beaucoup de latitude.