Mémoire du roi à M. de Denonville en réponse à ses lettres des 20 août, 3 septembre, 12 et 13 novembre 1685. Est satisfait de son administration jusqu'à présent. Cures. Il ne faut pas pousser l'éducation de manière à faire plus de prêtres qu'il est strictement nécessaire. Nombre considérable de conversions au catholicisme. C'est ce qui l'a obligé à révoquer l'édit de Nantes. Beaucoup d'abjurations depuis. Devra travailler au même résultat en Canada. Si, dans le nombre, il s'en rencontre qui s'opiniâtrent et refusent de s'instruire, il pourra mettre garnison chez eux ou les faire emprisonner, en joignant à cette rigueur le soin de les instruire, en quoi il devra agir de concert avec l'évêque. A vu ce qu'il a écrit sur la conduite de M. de Meules. Devra s'occuper de faire élever à la française autant de sauvages que possible pour qu'ils ne forment qu'un peuple avec les Français. A bien fait d'aller à Cataracoüy. Il est important de conserver ce poste, mais il ne faut rien entreprendre contre les intérêts de La Salle. S'étonne de l'ignorance de ceux qui ont bâti ce fort. Il ne faut pas y faire porter les vivres par corvées, cela dégoûterait les habitants. Commencera la guerre aux Iroquois par ce poste, si elle est inévitable. S'il est vrai qu'Accoutache a persuadé les Iroquois que les Français voulaient les attaquer, il doit, s'il le peut, en faire un exemple. Doit plutôt déclarer la guerre aux Iroquois que de les laisser anéantir les Illinois ou autres alliées. D'Orvilliers ne doit rester commandant à Cataracoüy qu'en l'absence de La Salle ou de La Forest. S'il est vrai que le gouverneur des Trois-Rivières ait fait seul la traite dans un lieu appelé La Gabille, il sera révoqué en cas de récidive. Ne comprend pas que MM. de La Barre et de Meules aient empêché des soldats de se marier. Tout au contraire, il faut encourager cela pour ceux qui veulent s'établir. Magasin aux poudres. Réparations au Château Saint-Louis. Devra s'appliquer à contrecarrer les effets que font les Anglais pour étendre la sphère de leur commerce de fourrures. Est aise d'apprendre qu'il se récolte beaucoup de blé. Doit en laisser la sortie libre et même laisser les Anglais venir s'approvisionner cette année, tout en veillant à ce que ce ne soit pas un prétexte pour acheter le castor. A accordé une gratification de 300 livres à Jolliet pour sa carte du fleuve Saint-Laurent. Sa proposition de décharger les sauvages de toutes leurs dettes passées, demande un mûr examen. Recommandations générales. De Villeray. De Lotbinière. De Tilly. Bolduc. Commerce de la Baie d'Hudson. Gratification au Sieur Péré pris par les Anglais à la Baie d'Hudson et retenu prisonnier en Angleterre. Le Sieur Riverin.