Résumé d'une lettre de Philippe de Rigaud de Vaudreuil et Michel Bégon, datée du 12 novembre 1712, avec commentaires (du ministre?) - jugent nécessaire de rétablir le poste de Michillimakinac ainsi que les congés de traite pour empêcher les Indiens de porter toutes leurs pelleteries chez les Anglais, pour les empêcher de se faire la guerre les uns les autres, etc (explications); croient qu'il faut "fixer les permissions pour le Détroit à 12 canots au plus" (raisons); ayant appris "que les Iroquois étaient en mouvement pour aller attaquer les nations d'en haut", on a aussitôt fait partir Lignery pour Michillimakinac: on y enverra Louvigny avec 20 soldats au printemps; au reproche que Vaudreuil leur adressait "de s'être joints, l'année 1711, aux Anglais", les Iroquois ont répliqué qu'ils n'avaient jamais eu l'intention d'attaquer les Français et qu'ils ne "s'étaient assemblés chez les Anglais que dans la vue de profiter des présents considérables" que ceux-ci leur offraient; détails sur le commerce des Indiens de l'Ouest et des Indiens domiciliés avec Orange; on pourrait restreindre ce trafic en augmentant le prix du castor ou en diminuant celui des marchandises de traite: suggèrent que la compagnie du castor envoie tous les ans au Canada, pour son compte, "pour 40 ou 50 000 l. de marchandises de traite"; les coureurs de bois ne "s'assujettiront jamais" à labourer la terre (utilité de ces gens pour le commerce des pelleteries); Vaudreuil continue de faire faire des coups contre les établissements du gouvernement de Boston: "il trouvera toujours les moyens de traverser les accommodements que les Anglais proposent aux Abénaquis" (fonds demandé pour les présents aux Indiens de l'Acadie); il est important d'achever promptement les fortifications de Québec (raisons): état des ouvrages faits en 1712 conformément au plan de Beaucours, excédent de dépenses de 35 000 l., refus de Bégon de laisser poursuivre les travaux tant qu'il n'aura pas reçu de nouveaux ordres (explications); il conviendrait de mettre au fort Chambly "deux compagnies complètes avec leurs officiers et d'y établir un commandant fixe" qui soit sous les ordres du gouverneur de Montréal (détails): François Desjordy Moreau de Cabanac, Alphonse de Tonty, François Mariauchau d'Esgly et Jean-Louis de La Corne de Chaptes "paraissent les plus propres pour commander dans ce poste"; demandent "un fonds extraordinaire de 78 036 l. 8 s. 8 d. pour les excédents de dépenses qui ont été faits"; "comme il n'y a rien dans les magasins, on paie au quadruple ce qu'on est obligé d'acheter, cette augmentation provient du décri où sont les cartes et est la source des excédents qui se sont faits depuis quelques années": il faudrait envoyer beaucoup de marchandises au Canada et faire "tirer pour le surplus des fonds ordonnés des lettres de change et les faire acquitter par les trésoriers régulièrement afin de rétablir la confiance"; les commis des trésoriers "seront dans la nécessité de faire encore pour 400 000 l. de cartes" (explications); les négociants qu'ils ont fait assembler pour leur expliquer ce qui concerne les appointements de Denis Riverin ont demandé "de faire cesser la députation" de celui-ci (détails); le clergé est "d'une si grande édification" qu'il "inspire de la piété au peuple": "il est mort en 1711 et 1712 environ 15 prêtres tant religieux que séculiers" (plusieurs cures ne sont point desservies); veilleront à l'exécution de l'édit concernant les 4 d. pour livre et du règlement de Raudot fils sur les cabarets à Montréal (détails); Vaudreuil a confié ses paquets à Beaujeu; pensions sollicitées pour les enfants de François Lefebvre Duplessis Faber (père) et pour les veuves La Jemerais et Puygibault; autres faveurs sollicitées: Claude-Michel Bégon de La Cour (commission de capitaine, croix de Saint-Louis) et Claude de Bermen de La Martinière (maintien de sa gratification).