Mémoire relatif aux forges du Saint-Maurice - "les sieurs Cugnet et Gamelin ayant dressé le compte général des recettes et dépenses faites par le sieur Olivier (de Vézin) pendant le temps de sa gestion...et lui en ayant fait voir le résultat, il a refusé de signer ce compte ainsi que les états par eux dressés rapportés sur icelui, pourquoi lesdits sieurs Cugnet et Gamelin ne les ont point signés et il a seulement été fait un inventaire des pièces à joindre audit compte..."; "les sieurs Cugnet et Gamelin ont arrêté et signé leurs comptes (et) le sieur Olivier a aussi refusé de les signer"; "le sieur (Jacques) Simonet pareillement n'a signé aucun desdits comptes, il n'a paru que rarement et en passant pendant tout le travail des sieurs Cugnet et Gamelin"; Vézin "a expliqué les motifs de son refus à Monsieur l'intendant par sa lettre du 9 avril 1741" (détails): il prétend que ce n'est pas lui mais Cressé qui recevait les marchandises et en faisait la vente au détail, il ne peut admettre qu'on le tienne responsable des pertes et vols survenus, etc (détails); Cugnet répond à la lettre de Vézin en s'étendant particulièrement sur les points suivants: les appointements de Vézin, le désordre de ses livres de comptes, la vente ou distribution des marchandises et des vivres (Cressé), la régie du magasin des forges (mauvaise gestion de Vézin), la construction de la maison de Saint-Maurice (coût de cette maison), les "journées de vivres" des ouvriers, les dépenses occasionnées par les séjours de Hocquart, Cugnet et Gamelin à Saint-Maurice, le prix de la farine et du lard fournis aux forges (la "ration d'habitant"), les livres et papiers remis par Mme Duplessis (certificat de Simonet fils), les prétendues "dettes à recouvrer sur plusieurs particuliers", les billets tirés en faveur de la dame Duplessis (le charretier Portugais), les bénéfices que Vézin a réalisés sur les marchandises et boissons, le bénéfice "tiré sur les marchandises que la dame Duplessis a eues", l'argent que Vézin a reçu (de Cugnet, Gamelin, Simonet), les billets qu'il a tirés sur Cugnet et Gamelin et les vivres et marchandises qui lui ont été fournis; Cugnet, tant pour lui que pour les sieurs Taschereau et Gamelin, demande que "le compte des recettes et dépenses faites par le sieur Olivier...soit avec les pièces justificatives d'icelui...remis entre les mains d'arbitres...à l'effet d'être par eux examiné et réglé et ensuite rapporté à Monsieur l'intendant (pour) être par lui ordonné ce que de raison et cependant le sieur Olivier condamné par provision à payer au sieur Cugnet à l'acquit de la compagnie des forges le reliquat dudit compte montant à la somme de 9 679 l. 5 s. 10 d. comme aussi à payer et rembourser audit sieur Cugnet la somme de 45 185 l. 16 s. 1 d...."; Cugnet demande également que son propre compte et celui d'Ignace Gamelin soient remis aux mêmes arbitres.