Résumé d'une lettre de Mgr de Saint-Vallier datée du 15 octobre 1717 et délibération du Conseil de Marine sur cette lettre - l'évêque remercie le Conseil d'avoir accédé à ses demandes (ça concerne l'établissement des récollets de la province de France à l'île Royale et l'arrêt autorisant les curés et missionnaires usés à recevoir par eux-mêmes la gratification de 2 000 l. par an); se plaint du manque d'obéissance des sujets formés par le Séminaire de Québec (on ne leur prêche que la soumission aux autorités du Séminaire); il ne parvient pas à trouver des missionnaires pour les missions les plus difficiles et les plus éloignées du diocèse: a vu cette année deux des plus fortes missions abandonnées et vacantes "pour avoir été refusées par quatre jeunes prêtres nouvellement promus"; a trouvé le Séminaire de Saint-Sulpice assez bien disposé à prêter des sujets pour desservir les cures et missions du gouvernement de Montréal qui sont au-dessus du lac Saint-Pierre: elles "sont bien desservies au nombre de 7 ou 8" (le Séminaire de Québec n'a jamais été disposé "à se charger de pareils fardeaux"); malgré les règlements faits il y a environ vingt-cinq ans par l'archevêque de Paris et le père La Chaise, le supérieur et les directeurs du Séminaire de Québec "persistent dans leurs pensées et cherchent à s'autoriser non seulement sur le spirituel des ecclésiastiques mais encore sur le temporel"; le Séminaire est "maître des fonds" du chapitre et les chanoines n'ont pu jusqu'ici avoir les revenus de leurs canonicats (détails); le défunt roi Louis XIV décida de faire faire le partage des biens de l'évêché et du chapitre par des commissaires du Conseil et un règlement prescrivit qu'on ne prendrait plus de chanoines dans le Séminaire: manoeuvres du Séminaire pour conserver le contrôle des revenus du chapitre (détails); le Conseil parviendrait plus facilement à faire corriger la situation en écrivant au supérieur du Séminaire de Québec qu'en s'adressant à M. de Brisacier (explications); les cures et missions "depuis le gouvernement de Montréal jusqu'au bas de la colonie" n'étant desservies que par des prêtres séculiers formés dans le Séminaire de Québec, il faut envoyer quelques récollets au Canada; Mgr de Saint-Vallier dit manquer de sujets pour achever de fixer les cures (selon Vaudreuil et Bégon, parmi les prêtres fixés au cours des dernières années, il y en a cinq dont "la conduite n'est pas approuvée dans la colonie"); il est difficile de trouver des prêtres pour la cure de Trois-Rivières (explications): il conviendrait d'y installer "un ecclésiastique de mérite de France" (ceux venus au Canada depuis des années n'y sont point propres); l'évêque déplore qu'on abuse des "esclaves sauvagesses" en Louisiane (détails); un sulpicien, qui a séjourné deux mois à l'île Royale, se plaint du piètre état de la religion dans cette colonie (détails): il recommande d'y envoyer un prêtre du caractère de M. Glandelet pour "y prêcher et faire une espèce de retraite spirituelle"; avis du Conseil: "faire un extrait ostensible (de la lettre de Mgr de Saint-Vallier) pour être communiqué à M. l'abbé Brisacier en le priant de répondre...".