"Observations sur certains mouvements de la Nouvelle-France" - rend compte des abus (erreurs, fraudes, gaspillages) qui se sont glissés dans les transports de provisions et dans des postes comme Saint-Frédéric, La Présentation, Niagara et Détroit (détails); "les meilleures tables et les plus grandes facilités...se trouvaient chez plusieurs de ceux chargés des effets et vivres du roi"; plusieurs se sont enrichis aux dépens du roi (détails); si, dès les premières années, "les vivres avaient été ménagés, on ne s'en serait pas trouvé à court d'aussi bonne heure aux postes du lac Champlain..." (détails et commentaires); les vols et les dissipations ont entraîné des pénuries et d'autres maux provoquant du mécontentement et des révoltes dans les troupes (dans l'armée de Dieskau en 1755, à Carillon en 1758, à l'île aux Noix en 1760); les Indiens "ne rapportent rien de ce qu'on leur donne" pour une entreprise: "les vivres d'un mois se trouvent mangés dans huit jours ou moins si leur retour est plus prompt"; en 1760, l'arrivée d'un bâtiment français avant la flotte anglaise eût amené la reprise de Québec par les Français (explications); la flotte française, arrivée trop tard, dut se réfugier à la baie des Chaleurs (observations) "les effets de cette flotte auraient dû être délivrés en plus grande quantité aux Acadiens errants et misérables depuis 5 ans"; en 1758, le fort Frontenac, entrepôt des postes des pays d'en haut, n'était gardé que par 45 hommes (pourtant Montcalm avait exprimé de l'inquiétude à ce sujet); à la fin de 1758, on se préparait à Détroit "à envoyer des vivres à la Belle Rivière pour soulager Niagara...": ce projet fut "détourné parce qu'on avait besoin de ces vivres pour la traite particulière...de quelques-uns"; "au printemps de 1759, on garda aussi 150 miliciens, presque tous du fort Duquesne, qui avaient hiverné à Détroit": "si cette milice et plusieurs habitants étaient allés de bonne heure secourir le fort Machault...(et) que les vivres y eussent passé en même temps, le fort de Niagara n'aurait pas été dégarni de 400 hommes à cause des pelleteries et des vivres pour la Belle Rivière...(et) il aurait entièrement résisté"; "deux mois avant le siège de Niagara, il n'y avait au fort de la rivière au Boeuf que du très mauvais pain et qu'une livre par jour, point d'eau-de-vie aux gens détachés pour le fort Machault...50 hommes sans secours formaient la garnison de ce dit fort"; observations sur le naufrage du vaisseau du roi l'Orignal, le débarquement de l'anse au Foulon, la capitulation de Québec et celle de Montréal; le 11 juillet 1760, l'abbé Jean Manach "passa nuitamment aux Anglais avec 15 familles acadiennes et des Sauvages" (détails).