Lettre de Vaudreuil de Cavagnial au ministre - a vu avec plaisir qu'on avait accepté sa proposition de faire passer d'une à deux compagnies l'artillerie des troupes de la colonie; avait demandé "le commandement, l'inspection et la police des deux compagnies pour Monsieur Le Mercier, la première compagnie pour Monsieur Jacau et une lieutenance" pour Lusignan (éloge de ces officiers); il est venu de France dix-neuf canonniers et six officiers d'artillerie (Montbeillard, Despinay, Louvicour, Duvernay, Bonnafous et Danseville): le premier des officiers a été chargé de l'artillerie de Québec, le second est resté à Québec pour cause de maladie et les quatre autres ont participé au siège du fort George (bon travail de Le Mercier); c'est "avec une mortification extrême" que Jacau de Fiedmont et Lusignan ont appris que cinq de ces officiers "étaient leurs anciens", etc (explications); ces officiers venus de France "prétendent n'être que détachés, que leur rang continuera en France et qu'ils jouiront des appointements accordés par la Marine et de ceux qu'ils avaient en Europe"; Montcalm "les entretient dans cette idée et paraît vouloir les réclamer pour servir à la suite des bataillons": il veut en outre être chargé de l'inspection des écoles (explications) et demande que celles de théorie et de pratique soient tenues par un des officiers du corps royal (commentaires); a formé les deux compagnies de canonniers (pouvoirs conférés à Le Mercier, postes assignés à Montbeillard, Jacau de Fiedmont, Lusignan, Danseville, Bonnafous, Duvernay, Louvicour et Despinay); "Montcalm n'a d'autre envie que d'avoir à la tête du génie et de l'artillerie des personnes qui émanent de lui et qui lui soient tout à fait dévouées, ce qui serait contraire au bien du service"; c'est à la fermeté de Le Mercier et à la valeur de Rigaud (François-Pierre de Rigaud de Vaudreuil) qu'on doit l'exécution du projet contre Chouaguen "ayant surmonté toutes les difficultés" que faisaient Montcalm et les officiers des troupes de terre; Lombard de Combles et Desandrouins étaient censés servir comme il le jugerait à propos sans être attachés aux troupes de terre: Montcalm cherche à s'approprier le dernier; Montcalm va demander que l'ingénieur Pontleroy "ait inspection sur" les corps du génie et de l'artillerie et que ces deux corps soient réunis: une telle réunion serait néfaste; Montcalm "désire que tout paraisse émané du ministre de terre" et qu'on attribue aux troupes de terre tout le mérite des succès militaires (on le voit dans sa relation de l'attaque contre Chouaguen); prie d'accorder à Danseville une lieutenance dans la seconde compagnie de canonniers et d'envoyer des commissions d'enseigne en second en blanc pour les deux compagnies; dès que les cadets des deux compagnies auront été choisis, Le Mercier fera tenir les écoles de théorie, malgré l'absence du jésuite Bonnécamps, professeur de mathématiques, obligé de passer en France pour raison de santé; demande l'envoi d'une douzaine de cours de mathématiques de Le Camus.
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