Lettre de Vaudreuil au ministre - vit en bonne union avec les sieurs Raudot; n'a pas mis d'officier à Michillimakinac mais seulement "un interprète et trois hommes à gages avec défense de faire aucune traite et ordre de suivre les conseils du père Marest"; "la tranquillité de la colonie dépend de la paix avec" les Iroquois: tâche de la maintenir mais "avec honneur"; explique pourquoi il a refusé la proposition des Iroquois de se venger du coup de Détroit: ne voulait pas que Cadillac l'accuse de vouloir ruiner son établissement, la perte des Outaouais permettrait aux Iroquois de faire à la colonie "une guerre plus sanglante que jamais", le commerce des fourrures diminuerait considérablement, etc; "temporise jusqu'à l'année prochaine": attend de voir si les Outaouais vont retenir les Français qui doivent descendre; plaintes contre Vinsenne qui avait été envoyé chez les Miamis: s'est racheté "en retirant par force [à Détroit] des mains" d'un chef outaouais six prisonniers iroquois, va " l'interdire de sa petite enseigne"; incarcération de Neveu qui avait injurié Vinsenne; prétend qu'on a accusé Louvigny à tort "dans le voyage qu'il a fait à Michillimakinac" et le recommande pour la croix de Saint-Louis; les accusations portées contre Arnaud ne sont pas mieux fondées; sait parfaitement se faire obéir "sans trop de sévérité, ni sans aucune mollesse"; justifie sa conduite lors des émeutes à Montréal: nouvelles reçues de Vachon de Belmont, Ramezay, Beauharnois et Louvigny, mesures prises, rumeur d'une attaque anglaise par le lac Champlain, etc; coup des Outaouais contre les Miamis à Détroit: excuse quelque peu les premiers, explications de Miscouaky, conduite de Bourgmond et des Hurons dans cette affaire; les Outaouais de Détroit "ont joint ceux de Michillimakinac": espère semer la division parmi eux "pour pouvoir tirer vengeance" de Le Pesant; a écrit à Cadillac "de se tenir sur la défensive jusqu'à l'année prochaine"; se défend de tout favoritisme; n'a jamais rien accordé aux sieurs Damours (de Chauffours, de Clignancour, Des Plaines); Mme de Vaudreuil n'a d'autres parents que les Lotbinière et la veuve Soulanges; demande la confirmation d'une concession pour cette dernière; cabale de Ramezay, Cadillac et d'Auteuil contre lui; association des deux premiers pour le commerce de Détroit; mission de Manthet, Vinsenne et La Découverte aux Outaouais: puisque le roi "ne juge pas à propos ces sortes d'envois", il s'en abstiendra; se défend d'avoir "vendu huit congés" pour l'Ouest; échange de tous les prisonniers anglais et français, y compris les dénommés Baptiste et Allain (mission de Des Chauffours); désir de certains prisonniers de rester au Canada; avertira Dudley, qui a refusé de signer le "dernier traité d'échange", qu'il ne souffrira "aucun de ses bâtiments" dans le fleuve; les échanges se feront désormais par Port-Royal; espère que Subercase "sera plus exact" à donner des nouvelles que Bonaventure; inspection par Monseignat du bâtiment de Vetch (conduite suspecte de Courtemanche); continuera de faire harceler par les Indiens les établissements de la Nouvelle-Angleterre "quand ce ne serait que pour les empêcher d'avoir aucune liaison avec les Anglais": ordres donnés aux pères Aubery et de La Chasse, missionnaires des Abénaquis; a été contraint de laisser aller des domiciliés à Orange "à cause de la rareté des marchandises et du bas prix du castor"; coup de ces Indiens contre des Loups; intrigues des Anglais auprès des domiciliés: interventions de Ramezay, de Vachon de Belmont, des missionnaires du Sault-Saint-Louis et du Sault-au-Récollet et des Abénaquis de Saint-François; assouplissement des "deux mois de semestre" donnés aux officiers; "grâce" accordée aux soldats déserteurs de Détroit; selon Campeau, c'est le soldat La Ville qui a mis le feu à la grange de ce poste en 1703; retour de Boudor de Michillimakinac et nouvelles reçues du père Marest: Le Pesant se retire chez une nation alliée, les Outaouais sont censés descendre au printemps, mission confiée à un Indien par Cadillac; tâchera de ne point faire la guerre aux Outaouais, car il ne pourrait pas "mettre quinze cents hommes dehors" si la colonie était attaquée; renverra Joncaire chez les Iroquois au printemps: selon cet officier, ces Indiens "ne feront aucun mouvement contre les Outaouais"; incorporation de quelques cadets dans les troupes; il faut envoyer Saint-Castin à Pentagouet pour conserver l'amitié des Indiens; promotions données au fils de Lotbinière, à Longueuil et à Du Mesnil de Norrey; ce dernier demande la croix de Saint-Louis; secours fournis au Séminaire de Québec; pension octroyée à Mme de Marson; se défend de n'avoir pas fait punir le soldat Le Dragon accusé d'avoir fabriqué de fausses cartes; Te Deum chanté à l'occasion de la victoire de M. de Vendosme en Italie; Aloigny veut être nommé capitaine de vaisseau; promotions sollicitées pour son fils aîné, Clérin, Manthet, La Perrière, Joncaire, La Chauvignerie et La Noue; Gallifet, Saint-Martin, Martelly, La Découverte et Rigauville vont en France; Villedonné veut y aller; souhaite que Levasseur de Neré, malade, puisse revenir au Canada: Beaucours le remplacera.