Lettre du roi à Duchesneau - le tient en partie responsable des désordres survenus dans la colonie, parce qu'il a fait "de nouvelles difficultés sur ce que le sr. comte de Frontenac a voulu être qualifié chef et président" du Conseil souverain; "ne jamais faire aucune difficulté sur tout ce que ledit sr de Frontenac voudra faire": lui exposer bien sûr ses raisons, mais exécuter ponctuellement tout ce qu'il désirera, afin de maintenir la paix dans la colonie; prendre avec Frontenac les mesures les plus rigoureuses pour empêcher la continuation de la course des bois qui nuit au développement de la colonie; voir à ce que les gratifications octroyées aux communautés et particuliers soient bien employées; a fait un fonds de 3,000 l. pour les mariages: n'accorder la gratification de 40 l. qu'à ceux qui en auront besoin; porter les juges à terminer promptement tous les procès afin que les habitants "n'étant point divertis par les procédures de justice soient plus appliqués à la culture des terres, au commerce et manufacture": ça permettra aussi d'attirer de nouveaux habitants; vérifier l'augmentation ou la diminution du nombre des habitants au cours des 5 ou 6 dernières années: si les chiffres ne sont pas satisfaisants, il se considérera responsable de la stagnation; porter les habitants au commerce, aux manufactures, aux pêches, à la culture et aux mines: le plus sûr moyen d'y réussir "consiste particulièrement à l'augmentation des habitants"; assister les fermiers et rendre compte de tout ce qui se passe dans cette ferme; est heureux du "commencement de commerce" entre le Canada et les Antilles: travailler à l'augmenter; ne point obliger les fermiers à prendre des cendres; les fermiers se plaignent de la contrebande des fourrures avec les Anglais et les Hollandais: chercher les moyens d'attirer le commerce des pelleteries en Nouvelle-France; envoie les provisions de garde-magasin pour Catignon, et le pouvoir de donner des commissions aux sergents et greffiers; a accordé aux Jésuites la concession du Sault; voir à ce que l'édit des dîmes soit ponctuellement exécuté; ne point obliger les seigneurs et habitants de donner 800 l. pour les curés: les laisser s'accommoder avec les curés lorsqu'ils voudront des cures fixes; à mesure que la population augmentera, les dîmes seront plus abondantes et on aura alors plus de facilité à trouver des curés; inviter les communautés et particuliers à élever des enfants indiens pour augmenter la population française; les concessions doivent être signées conjointement par le gouverneur et l'intendant; c'est à l'intendant et au Conseil souverain à rendre la peine de punition corporelle plus ou moins forte contre les coureurs de bois; envoie l'arrêt pour le règlement des titres et qualités dans les registres du Conseil; ne divertir aucun denier que conformément aux états du roi; veut savoir entre les mains de qui l'on met les 4,000 l. pour les curés et prêtres du séminaire et quel usage on en fait; remboursement de l'avance de 5,000 l. consentie par Frontenac pour les réparations du fort Saint-Louis de Québec.