Lettre de Duchesneau au ministre - verra à corriger sa conduite puisqu'il a déplu au ministre; n'a pas manqué de respect envers Frontenac; n'a toujours dit que la vérité; s'entend bien présentement avec le gouverneur qu'il consulte sur toutes choses; son opposition à la course des bois a été la cause de leur désunion; demande des ordres du roi pour faire revenir les coureurs de bois: suggère une amnistie, tout en menaçant de peines sévères ceux qui n'obéiront point; on évitera ainsi qu'il se retirent chez les Anglais, ce qui serait catastrophique puisque toutes les familles comptent des coureurs de bois; ne point pardonner aux chefs des désobéissants comme Dulhut et Peré; étendre l'ordonnance royale à "ceux qui équipent et retirent les coureurs de bois"; accusations portées contre François-Marie Perrot; arrestation de sept coureurs de bois; liens de Frontenac avec Dulhut: n'a pas toléré qu'on emprisonne Patron; ordre de Frontenac au prévôt de n'arrêter aucun coureur de bois sans l'avertir; Frontenac s'est servi de La Taupine pour traiter aux Outaouais et a maltraité le juge Migeon; bon emploi des gratifications octroyées aux communautés religieuses; pertes des communautés de Montréal dans des naufrages; les officiers des troupes paient leurs dettes avec ce qu'on leur accorde; gratifications sollicitées pour Moras et Villeray; misère de Suève; Hautmesnyl a acheté des provisions pour sa famille; Chartier a dilapidé l'argent de sa fille Mme de Marson; envoyer en argent le fonds des gratifications: ne pas le mettre entre les mains des fermiers; le fonds de 3,000 l. pour les mariages produira d'heureux effets; le Conseil souverain suivra les instructions du roi sur l'expédition des procès; Vitré désire la charge de garde scel; éloge de d'Auteuil fils qui a obtenu des lettres de survivance et de Chartier de Lotbinière; Boulduc, protégé de Frontenac, est un mauvais sujet; le grand voyer Bécancour néglige sa charge: a insulté Duchesneau en compagnie de Villebon; envoie divers documents au sujet des menaces et insultes proférées par la clique de Frontenac contre les officiers de justice (Vitré, Lotbinière et autres); s'est efforcé d'accroître la colonie (population), mais tous les efforts seront vains tant que celle-ci ne sera pas dirigée par des gens désintéressés; ne peut certifier l'exactitude du recensement de cette année puisqu'il y a 800 personnes ou plus dans les bois; beaucoup de terres demeurent incultes faute de main-d'oeuvre; envoyer 200 travailleurs; nombre d'habitants, d'arpents de terres mis en valeur, de bestiaux et de fusils suivant le recensement de l'année dernière; nombre de baptêmes, de décès et de mariages cette année; la colonie compterait 9,719 âmes sans comprendre les 515 de l'Acadie; vu l'absence des coureurs de bois, il ne croit pas que la culture des terres ait augmenté ni que les bestiaux se soient multipliés; a excité les habitants "aux manufactures et commerce": toute réussite dépend de l'augmentation de la population, mais la course des bois est un obstacle majeur; favorise les fermiers; commentaires sur l'affaire Boisseau: accusations portées, honnêteté de La Chesnaye, intervention de Frontenac; n'a pas porté ces différends au Conseil souverain à cause des liens d'intérêt des officiers de justice avec les fermiers; n'a pu trouver un subdélégué fiable pour les affaires de la ferme; demande des personnes employées sur l'état du roi pour ne plus perdre le quart de ce qu'on leur accorde; désire des ordres "sur le poids pour lequel on doit recevoir le méchant castor sec"; abus commis à la foire de Montréal par les gens de Frontenac, par les soldats et par le gouverneur de Montréal: commerce effectué dans l'enceinte des Indiens, habitant battu, Indien blessé; Dollier de Casson rendra compte de ces désordres; mettre 3 ou 4 gardes pour empêcher de tels abus; le Conseil et lui-même traiteront Frontenac avec déférence, mais ne veulent plus être intimidés; le commerce avec les Antilles paraît se détruire parce que les produits canadiens s'y vendent à trop bas prix: deux navires y vont chargés de bois, de grains et de poisson salé; a forcé les fermiers à prendre des cendres pour encourager le défrichement des terres; les habitants n'ont point le temps, ni les cheminées nécessaires pour faire de la potasse; explique ce qui favorise la contrebande des pelleteries avec les Anglais: manque de police, meilleurs prix offerts par les Anglais, complicité des Indiens domiciliés, des Français qui vont à la chasse et de certaines autorités; solutions envisagées pour mettre fin à ce commerce frauduleux: ne point exiger de grands présents des Indiens, n'accorder des congés qu'aux familles dans le besoin; n'approuve pas la proposition de La Chesnaye de permettre aux fermiers d'établir des magasins dans quelques postes avancés: les pelleteries tomberaient entre leurs mains; provisions remises à Catignon; a reçu le pouvoir de donner les commissions aux huissiers du Conseil et au greffier de la maréchaussée: lui accorder un semblable pouvoir pour les autres huissiers, sergents royaux et notaires; enregistrement de la concession octroyée aux Jésuites pour les Iroquois; devra suivre l'état du roi de 1679 puisqu'il n'a point reçu celui de cette année et de l'année prochaine; explique pourquoi il n'envoie pas le compte de la dépense de cette année; difficulté d'exécuter l'édit des dîmes: coût de la vie très élevé pour un curé au Canada, pauvreté des habitants qui ne pourront, semble-t-il, même donner 500 l. pour un curé fixe; les seigneurs et habitants ne paieront que les dîmes sur les grains (au 26e), n'ont même pas pu se conformer au règlement de 1678; personne ne veut se charger de recueillir les dîmes; propose que le roi accorde une somme de 4,000 l. pour les curés; exhorte tout le monde à élever des Indiens et donne lui-même l'exemple mais sans succès: la moindre contrainte rebute les Indiens; 960 Indiens domiciliés; a recommencé à signer des contrats de concession avec Frontenac; rendra une ordonnance portant punition corporelle contre les coureurs de bois; enregistrement de l'arrêt réglant les titres et qualités au Conseil; communique à Frontenac tous les actes et expéditions reçus; n'ordonnera "d'aucun denier que conformément aux états de Sa Majesté"; rend compte de l'emploi des 4,000 l. pour les curés et prêtres du séminaire de Québec; remboursement de 5,000 l. à Frontenac; expédiera le papier terrier suivant la forme prescrite; La Salle fait la traite sous prétexte de découverte et donne des congés à plusieurs particuliers (Perrot, juge); lui permettre de ne rien cacher de ce qui se passera dans la colonie; ses appointements.