Mémoire du roi à MM. de Beauharnois et Hocquart. Est aise de voir l'union qui existe entre eux et que la diversité de leurs sentiments et de ceux du Sieur Dosquet n'a porté aucune altération dans leurs rapports avec lui. Est heureux que la paix paraisse rétablie et dans le chapitre et dans le clergé. Il faut exciter les jeunes gens de la colonie à se former dans la science des lois pour se rendre propres aux emplois de la judicature. Ils trouveront en M. Verrier les secours que le roi lui a recommandé de donner. Ont bien fait, en vue de la sécheresse qui sévissait, de faire porter des blés dans les magazins du roi. Commerce avec l'Ile Royale et les Iles. A été satisfait de voir qu'il s'était construit onze navires dans la colonie. Est bien aise que le fort de la Pointe-à-la-Chevelure ait arrêté le commerce étranger de ce côté. Il est facheux que le peu de succès de la pêche au marsouin ait ralenti cette industrie. Mines de cuivre de Chaguanigon. Pourront donner ce poste au Sieur de la Ronde pour neuf ans, aux conditions qu'il propose, savoir: qu'il sera tenu de faire construire à ses frais deux bâtiments dans le Lac Supérieur, l'un de 25 tonneaux, l'autre de 50 au bas du Sault Ste Marie pour transporter jusqu'à Niagara les matériaux qu'il tirera des mines, d'où il les fera descendre tous les ans jusqu'à Québec dans de grands vaisseaux plats. Et, s'il ne remplit pas dès la première année les conditions qu'il a proposées, il devra payer la ferme du poste sur le pied qui sera réglé par eux. Le privilège accordé à M. de Francheville pour les mines de fer des Trois-Rivières. Milices. Troupes. Enrôlement des Canadiens dans les Troupes. Travaux de l'enceinte de Montréal. Renards. Postes des Scioux. Retour des Sakis à la Baie et rétablissement de ce poste. Ne doivent pas se relâcher de retenir les Abénaquis dans les villages où ils sont domiciliés près de St François. Le Sieur Joncaire. Poste de la rivière Ouabache. Efforts qu'ils doivent faire pour empêcher les Anglais de s'établir sur le lac Champlain. Sauvages de l'Abitibi. On de doit pas se flatter que les Anglais abandonnent Choueguen. Moyens à prendre pour détourner le commerce de l'Ouest de cette direction. S'est déterminé à laisser les Illinois dépendre du gouvernement de la Louisiane. Efforts qu'ils doivent faire pour faire déclarer les sauvages contre les Chicachas. M. de Bienville doit prendre des mesures pour les fatiguer du côté de la Louisiane. La défaite de Natchez ne parait pas aussi complète qu'on l'avait cru. Ils seraient cependant hors d'état de causer du trouble s'ils n étaient soutenus par les Chicachas, et c'est ce qui rend la réduction de ceux-ci d'autant plus intéressante que, d'après les dernieère nouvelles de la Louisiane, toutes les nations paraissent armées et contre les Natchez et contre les Chicachas. Doivent agir de concert avec M. de Bienville. Il n'est pas possible pour le présent d'empêcher les effets des prétentions des Anglais au sujet des limites de l'Acadie autrement qu'en engageant les sauvages à s'y opposer. L'évêque doit envoyer une lettre circulaire à tous les missionnaires qui aura l'effet d'atténuer la vigueur de son mandement au sujet de la vente de l'eau-de-vie. L'importance de la pêche de la morue a occasionné une dépense de 1,200,000 livres pour fortifier Louisbourg et, pour garantir cette place d'être prise par la famine, on y tiendra toujours des provisions pour une année, sur le pied de 580 hommes de garnison. Les Anglais qui voient cet endroit avec jalousie, ne manqueraient pas en cas de guerre, d'intercepter les vaisseaux qui porteraient des denrées pour la subsistance des habitants. Ce qu'il doivent faire à cet égard.