Mémoire du roi a MM. de Beauharnois et Hocquart. Ils doivent profiter des bonnes dispositions de l'évêque pour se concerter avec lui à l'égard de la vente de l'eau-de-vie, la fixation des cures, les dimes, et la réduction du nombre des fêtes. Est bien aise qu'il ne se soit pas produit de division dans le Chapitre de Québec depuis l'arrivée de M. de Pontbriand. Le Sieur Guillemin, qui a été nommé assesseur, pourra être nommé conseiller s'il s'acquitte toujours bien de sa présente charge. Le Sieur Guitton. Regrette que la mauvaise récolte ait pu faire tort au commerce du Canada avec les Iles où il y a un marché sûr pour les produits du Canada. Nécessité de multiplier les bestiaux. Pêche. Craint que la disette ne ralentisse les défrichements. Concessions du lac Champlain. Poste de Détroit. Est aise de voir que la construction des vaisseaux pour les particuliers ne se soit pas ralentie. En raison des découvertes de chène et de sapin, le roi s'est déterminé à faire construire à Québec un vaisseau de 60 canons lorsque Le Castor aura été mis à l'eau. Avant d'adopter le projet de règlement qu'ils ont envoyé concernant les forêts, il convient de le perfectionner, en vue de diminuer les dépenses qu'il occasionnera. Au sujet de l'assistance à donner aux habitans qui s'établiront au fort St Frédéric. Le fort de Chambly. Mines de la Baie St Paul. Il n'est pas douteux que la diminution du prix du castor dans les Colonies anglaises et l'augmentation du prix des marchandises, n'ait dégouté les Sauvages de ce commerce; mais, comme ce contretemps ne subsistera qu'en autant que la guerre entre l'Angleterre et l'Espagne durera, il convient de ne pas se relâcher envers ceux qui commercent en fraude. Ne doivent admettre qu'avec beaucoup ce circonspection les jeunes Canadiens qui veulent s'engager dans les troupes, afin de ne pas priver les cultures de bras. Enceinte de Montréal. Il est bon que les Abénakis de Narandsouak, qui avaient pris le parti d'hiverner à Bécancourt, soient retournés à leur village. Ne doivent rien négliger pour affermir ces Sauvages dans leur résolution de ne pas abandonner leurs terres aux Anglais. Affermage des postes de l'Ouest. Observations ce sujet. Est surpris qu'ils regardent comme impraticable l'imposition de la taille dans les campagnes, attendu qu'eux-mêmes ont proposé cet expédient pour alléger le fardeau toujours croissant des dépenses que la colonie fait supporter. Souhatie qu'ils travaillent résolument à rendre cette mesure praticable, et à trop confiance dans leur prestige et leur habileté pour croire qu'ils n'y réussiront pas. Ne désire exiger rien qui soit trop à charge à la colonie mais, en même temps, il est juste qu'elle contribue sa part dans les dépenses.
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