Agence de coopération cuturelle et technique : Dès le début, le Canada s'associe à la Francophonie et participe à la création et au développement d'un bon nombre de ses institutions. Le Canada est un des membres fondateurs de l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), fondée à Niamey au Niger en 1970, et Jean-Marc Léger, journaliste québécois, fut le premier secrétaire général de l'Agence. Le Canada y a conservé une forte présence au cours des années, alors que la communauté des pays francophones mettait en place divers mécanismes et structures favorisant l'échange et le dialogue. L'ACCT continue d'être le pilier de la Francophonie. Elle encourage la coopération mutuelle envers l'éducation, la culture, la science et la technologie, afin de créer des liens plus étroits entre les pays par l'intermédiaire de la langue française. L'ACCT vise la création d'une nouvelle solidarité Nord-Sud et la diffusion d'informations sur les diverses cultures francophones. Son secrétaire général actuel est Jean-Louis Roy, un canadien de la province de Québec.
Au cours des années 60, on créa deux conférences ministérielles, l'une sur l'éducation et l'autre sur la jeunesse et les sports, afin de contribuer au développement socio-économique des États membres. Les Jeux de la Francophonie et d'autres activités culturelles ont lieu presque tous les quatre ans. Le Canada offre des subsides annuels ou uniques à plusieurs organisations professionnelles ou à caractère éducatif du secteur parapublic et du secteur privé. Les réunions des chefs d'État ou de gouvernement, tenues régulièrement depuis 1986, ont permis de revivifier la Francophonie.
Le gouvernement fédéral, a toujours cherché des moyens créatifs lui permettant d'assurer la pleine participation des provinces aux activités de la Francophonie. Entre autres, le Québec et le Nouveau-Brunswick ont chacun reçu le titre de "gouvernement participant", ce qui a permis aux trois gouvernements de jouer un rôle actif et distinct au sein de l'ACCT. L'Ontario et le Manitoba font pour leur part partie de la délégation canadienne. Pour permettre la participation des provinces, on nomme d'abord le ministre d'un gouvernement provincial à la tête de la délégation, ce qui lui donne ensuite l'autorisation de parler au nom du Canada. Ce genre de situation se produit, par exemple, lors des conférences ministérielles sur l'éducation et sur la jeunesse et le sport. Cette liberté a permis au Québec et au Nouveau-Brunswick de prendre part au Sommet et de participer pleinement en matière de coopération. Bien que le gouvernement fédéral reprenne les rênes dans les domaines politiques et économiques, le Québec et le Nouveau-Brunswick peuvent participer à titre "d'observateurs intéressés".