Cette sous-sous-série rend compte des activités de Marc Lalonde dans le cadre de sa fonction de ministre délégué à la Situation de la femme entre 1974 et 1979 et permet de cerner les positions du gouvernement libéral de Pierre Elliott Trudeau en matière de condition féminine.
Cette sous-sous-série contient majoritairement de la correspondance ministérielle de Marc Lalonde, reçue, traitée et retournée par l'entremise de son bureau de ministre chargé de la Situation de la femme. La correspondance sortante peut être signée par Marc Lalonde (tampon-signature de Lalonde sur les copies du courrier sortant) ou encore de ses principaux adjoints, notamment : Don Green, Paul Woodstock, Michel Drapeau, William de Laat, Ann C. Jamieson, Patrice E. Merrin et Richard Lafontaine. Aux principales pièces sont souvent joints des documents découlant du traitement de la correspondance : formulaires d'acheminement du courrier, mémorandums, fiches de services, notes manuscrites, brouillons de lettres, etc. La correspondance entrante est constituée de pièces originales, surtout des lettres et des télégrammes, auxquelles sont parfois attachés des documents d'informations complémentaires plus ou moins élaborés : livres et revues publiés, rapports, mémoires avec recommandations, communiqués et coupures de presse, pétitions, formulaires complétés de demandes de subventions, et autres.
La correspondance est constituée majoritairement d'échanges entre les membres du gouvernement, les fonctionnaires fédéraux et les groupes de femmes ou d'associations pour les droits humains. Le premier ministre Pierre Elliott Trudeau, le président du Conseil du Trésor, le Solliciteur général du Canada, le Secrétaire d'État, les ministres fédéraux (surtout le ministre du travail, de la Justice, de la Défense, de l'Industrie et du Commerce, et des Affaires indiennes), les directeurs des sociétés d'État (ex. : Radio-Canada, Air Canada), certains députés (notamment Monique Bégin et Jeanne Sauvé, les sénatrices Thérèse Forget Casgrain et Renaude Lapointe), les ministres provinciaux responsables de la Condition féminine comme Lise Payette au Québec, sont des correspondant(e)s assidue(e)s.
Le courrier en provenance du Conseil consultatif canadien sur la situation de la femme (CCCSF) (Katie Cook, Yvette Rousseau), des conseils provinciaux de condition féminine, des associations féminines ou féministes et de celles pour la défense des droits forment la partie la plus volumineuse de cette correspondance. Parmi plusieurs dizaines d'associations, mentionnons : Fédération des Femmes du Québec, Cercle des fermières, l'Association féminine d'éducation et d'action sociale (AFEAS), Institut canadien de recherche sur les femmes (ICREF), Conseil national des femmes canadiennes (CNFC), Association des femmes diplômée des universités, Voix des femmes, Réseau d'action et d'information pour les femmes (RAIF), YWCA, United Ukranian Canadian Association, National Council of Jewish Women of Canada, National Council of Black Women, Association des métis et Indiens hors réserves du Québec, Native Women of Canada, Women's Action Committee, Movement for Christian Feminism, Association canadienne des professeurs d'Université, Syndicat de la fonction publique, Alberta Women's Institute, Western Canadian Women's News Service, Women's Independence Necessary, International Committee Against Racism (INCAR), United Nation Association in Canada, et autres.
Dans une moindre mesure, les correspondants appartiennent au milieu universitaire, à celui des médias (les éditeurs du Toronto Star, du Globe and Mail, de Châtelaine; le Vice-Président de Thompson News Paper) et à celui des entreprises privées (surtout des banques, des compagnies d'assurances et des grands magasins tel Simpsons).
Enfin, des individus écrivent également au ministre pour exposer leurs problèmes personnels, commenter l'actualité ou contribuer à faire pression sur une question particulière en ajoutant leur nom à une pétition.