Le fonds témoigne de la carrière politique de Marc Lalonde à Ottawa entre 1963 et 1984, notamment de l'exercice de ses fonctions de conseiller du premier ministre libéral Lester B. Pearson (1967-1968), de Secrétaire principal du premier ministre Pierre Elliott Trudeau (1968-1972) et des nombreux postes ministériels qu'il s'est vu confiés : Ministre de la Santé nationale et du Bien-être social (1972-1977), Ministre du Sport amateur (1972-1976), Ministre délégué à la Situation de la femme (1974-1979), Ministre d'État (Relations fédérales-provinciales) (1977-1978), Ministre de la Justice et procureur général du Canada (1978-1979), Ministre de l'Énergie, des Mines et des Ressources (1980-1982) et Ministre des Finances (1982-1984).
Le fonds témoigne des politiques et programmes mis en place sous les gouvernements libéraux de Pierre ElliottTrudeau (1968-1979; 1980-1984). Il documente notamment la situation de la femme, la question nationale, le système de santé, les programmes sociaux et l'économie canadiennes.
Le fonds est composé de 6 séries : Conseiller politique et Chef de Cabinet (1963-1972, surtout 1966-1972), Campagnes électorales (1968-1973, surtout 1972), Santé et bien-être social, sport amateur, situation de la femme et relations fédérales-provinciales (1968-1979), Ministre de l'Énergie, des mines et des Ressources naturelles (1971-1989, surtout 1979-1983), Ministre des Finances (1982-1984) et Bureaux du Ministre (1970-1979, surtout 1972-1979).
Il comprend des documents textuels, des documents sonores et des documents iconographiques.
Lalonde, Marc, 1929- : Marc Lalonde est né à L'Île-Perrot le 26 juillet 1929. Il est titulaire d'une maîtrise en droit de l'Université de Montréal, d'une maîtrise de l'Université d'Oxford, et d'un diplôme d'études supérieures en droit de l'Université d'Ottawa. Il a enseigné le droit commercial et les sciences économiques à l'Université de Montréal de 1957 à 1959, et le droit administratif à l'Université d'Ottawa et à l'Université de Montréal de 1961 à 1962. De 1960 à 1967, il a pratiqué le droit en tant qu'associé du cabinet Gélinas, Bourque, Lalonde et Benoît.
Le volet politique de la carrière de Marc Lalonde s'amorce à Ottawa en 1959-1960, alors qu'il interrompt momentanément sa carrière universitaire pour devenir conseiller spécial d'Edmund Davie Fulton, ministre de la Justice dans le cabinet du progressiste-conservateur John G. Diefenbaker. En 1967, il renoue avec la politique en tant que conseiller du premier ministre libéral Lester B. Pearson (1967-1968), et directeur du cabinet du premier ministre Pierre Elliott Trudeau (1968-1972).
Élu député d'Outremont en 1972, Marc Lalonde s'impose rapidement comme une tête d'affiche du gouvernement Trudeau et le demeurera tout au long de sa carrière politique. D'abord, il est nommé ministre de la Santé nationale et du Bien-être social (1972-1977) et ministre du Sport amateur (1972-1976). De 1974 à 1979, il gère également la charge de ministre délégué à la Situation de la femme et, de 1977 à 1979, il est le ministre d'État chargé des Relations fédérales-provinciales. Cette dernière fonction l'amène à coordonner les consultations et négociations intergouvernementales liées au projet réforme constitutionnelle. Marc Lalonde est d'ailleurs considéré comme l'un des conseillers principaux de Pierre Elliott Trudeau sur la situation du Québec. En novembre1978, il est de surcroît nommé ministre de la Justice et procureur général du Canada, poste qui l'amène à administrer le processus de réforme qui mènera à l'adoption de la Loi constitutionnelle de 1982. La défaite libérale de juin 1979 interrompt cependant ce mandat.
Le Parti libéral du Canada est de retour au pouvoir en mars 1980, et Marc Lalonde se voit cette fois-ci confié le Ministère de l'Énergie, des Mines et des Ressources. Cette période de l'histoire canadienne est marquée par l'adoption d'une politique nationale ambitieuse visant la sécurité énergétique pour le Canada, ce qui se traduit par une volonté d'autosuffisance pétrolière accrue. En 1982, Marc Lalonde est nommé ministre des Finances pour deux mandats consécutifs, soit de septembre 1982 à juin 1984 sous le gouvernement libéral de Trudeau, et de juin 1984 à octobre de la même année sous John N. Turner, successeur de Trudeau. Il est également, à partir de février 1982, ministre régional responsable pour le Québec.
Marc Lalonde choisit de ne pas se représenter à l'élection fédérale du 4 septembre 1984. Le 1er octobre 1984, il devient partenaire avec la firme Stikeman Elliott LLP, où il pratique le droit des sociétés et des affaires et il y sera actif jusqu'en 2006. Intervenant dans de nombreuse causes d'arbitrage commercial international, que cela soit en tant que conseiller juridique ou d'arbitre, il sera entre autres nommé juge ad hoc à la Cour internationale de Justice dans l'affaire de compétence en matière de pêcheries (Espagne c. Canada, 1995-1998) et dans l'affaire de la licéité de l'emploi de la force (Serbie-et-Monténégro c. Canada, 1999-2004). Le gouvernement du Canada fera appel à lui pour intervenir dans plusieurs cas de litiges commerciaux. Il touchera aux domaines suivants : le pétrole et le gaz, l'énergie nucléaire, les assurances, le financement, les investissements étrangers, la construction, les mines, la technologie, les télécommunications, le transport et l'industrie de l'aviation.
En 2005, Marc Lalonde a fait un bref retour en politique en devenant co-président de la campagne électorale des Libéraux au Québec.
L'honorable Marc Lalonde C.P., O.C., C.R., LL.L., M.A. a été nommé officier de l'ordre du mérite du Canada en 1989 et a été consacré membre du temple de la renommée médicale canadienne en 2004. En 1988, il avait déjà reçu la médaille de l'Organisation mondiale de la santé pour sa contribution exceptionnelle aux politiques relatives à la santé et, en 2002, il avait été sélectionné par l'Organisation panaméricaine de la santé comme l'un des onze héros ayant façonné la santé publique internationale des cent dernières années.
