Le fonds Meighen n'est pas complet car il y a des lacunes importantes. Il y a très peu de documents documentant sa carrière avant 1917. Pour la période de 1917 à 1920, il y a relativement peu de matériel concernant des éléments de la politique fédérale tels les élections générales de 1917, la législation de la période de guerre, les politiques et le personnel du gouvernement d'Union. La période 1920 à 1926 est couverte en détail. Le fonds est constitué principalement de correspondance dont 70 pour cent couvre la période 1920-1926. On retrouve aussi des documents relatifs aux finances personnelles, 1878-1945 et des lettres d'Arthur Meighen à son fils, T.R. Meighen, 1923-1953.
Meighen, Arthur, 1874-1960 : Premier ministre du Canada (1920-1921; 1926)
Arthur Meighen naît dans le comté de Perth, en Ontario, le 16 juin 1874. Il étudie les mathématiques à l'Université de Toronto et le droit à Osgoode Hall avant de s'installer au Manitoba.
Meighen est élu au Parlement comme député conservateur de la circonscription de Portage la Prairie en 1908. Sous le gouvernement de sir Robert Borden, il occupe les fonctions de solliciteur général (1913-1917), de ministre des Mines (1917; 1919-1920), de secrétaire d'État (1917), de ministre de l'Intérieur (1917-1920) et de surintendant des Affaires indiennes (1917-1920).
En tant que ministre, Meighen supervise la mise en place de la conscription en 1917, la création des Chemins de fer nationaux du Canada, la répression de la grève générale de Winnipeg en 1919 et la criminalisation de l'appartenance à des organisations « séditieuses ».
Meighen succède à Borden comme premier ministre en juillet 1920. Sur le plan international, il s'oppose au renouvellement de l'alliance anglo-japonaise. À l'intérieur du pays, il plaide en faveur des tarifs douaniers.
Les conservateurs sont défaits lors des élections de décembre 1921. Meighen perd son siège, mais il est rapidement élu dans la circonscription de Grenville.
Meighen remporte le plus grand nombre de sièges lors des élections d'octobre 1925, mais les libéraux conservent le pouvoir avec le soutien du Parti progressiste, jusqu'à ce qu'un scandale fasse tomber le gouvernement en juin 1926. Plutôt que de déclencher des élections, le gouverneur général invite Meighen à former un gouvernement, qui est défait à l'occasion d'une motion de confiance après seulement trois jours au pouvoir. À la suite de la victoire des libéraux aux élections de septembre, Meighen démissionne et part pratiquer le droit à Toronto.
Le premier ministre Richard B. Bennett nomme Meighen au Sénat en 1932, en tant que leader du gouvernement et ministre sans portefeuille. Meighen devient chef du Parti conservateur pour une deuxième fois en novembre 1941. Il démissionne du Sénat, mais il est battu lors d'une élection partielle dans la circonscription de York-Sud. Il renonce à la chefferie en décembre.
En 1904, Meighen épouse Isabel Cox. Il décède le 5 août 1960 à Toronto et est enterré à St Mary's, en Ontario.
En tant que ministre, Meighen maintient le racisme systémique des pratiques du gouvernement fédéral qui provoque des traumatismes persistants chez les peuples autochtones, ceux-ci étant arrachés à leurs terres, privés de leurs droits et victimes d'exclusion.. Plus précisément, une modification apportée en 1918 à la Loi sur les Indiens donne au gouvernement le pouvoir de prendre les terres et de dépenser les fonds des réserves sans le consentement des Premières Nations, et de louer ces terres à des colons pour y faire de l'agriculture. Une autre modification effectuée en 1920 rend la fréquentation des externats ou des pensionnats autochtones obligatoire, en plus d'accroître les pouvoirs du gouvernement concernant le statut et l'émancipation des femmes des Premières Nations.
En 2008 et en 2017, les premiers ministres du Canada en exercice ont présenté des excuses officielles pour les mesures prises sous l'autorité de Meighen relativement aux pensionnats autochtones.