Jusqu'à la fin du régime français, presque tous les envois de navires, de personnel et de marchandises pour le Canada passaient par Rochefort. D'où un échange considérable de correspondance entre le ministre, les colonies et ce port. A cause de son origine tardive, le port de Rochefort ne possède pas, comme La Rochelle, de documents anciens sur les débuts de la colonisation canadienne. Par ailleurs, les documents d'importance majeure existent déjà dans les archives des ministères de la Marine et des Colonies. Mais on sait que les employés de ces ministères ne gardaient copie que des lettres les plus importantes. Rochefort, comme les autres ports, possède donc beaucoup de lettres qu'on ne retrouve pas ailleurs, contenant quantité de renseignements complémentaires et des précisions sur le mouvement des navires, les envois d'armes, de munitions et de vivres, le recrutement des soldats, les allées et venues des officiers, leurs promotions, et en général toutes les relations avec le Canada et les autres colonies.
La majeure partie des documents qui concernent le Canada ont été transcrits par les Archives nationales. Ils proviennent des séries suivantes: Série A-Commandement de la Marine; Série D-Ports et arsenaux; Série E-Services administratifs; Série F-Services sanitaires; Série G-Constructions navales; Série L-Contrôle de l'administration de la Marine; Série R-Colonies, pays étrangers, consulats et enfin Bibliothèque.
France. Archives maritimes. Port de Rochefort : Le port de Rochefort fut créé de toutes pièces par Colbert, en 1666, pour servir de base militaire en temps de guerre, et de base maritime dans les échanges avec les colonies. Colbert du Terron y créa un arsenal, Vauban y édifia des fortifications, un commandant et un intendant de la marine y exerçaient la direction.