Cette sous-sous-série comprend des dossiers sur la préparation des élections générales de 2004 et de 2006 constitués et amassés par le chef de cabinet du premier ministre Paul Martin, Tim Murphy.
Dès le début de son mandat de premier ministre en décembre 2003, Martin signifie son désir de déclencher rapidement une élection générale. Le dépôt du rapport de la vérificatrice générale en février 2004, qui critiquait le gouvernement pour sa mauvaise gestion d'un programme de commandite, a forcé Martin à changer ses plans. La campagne électorale débute le 23 mai. Elle sera, entre autres, marquée par ce qui sera nommé le scandale des commandites, ainsi que par le mariage gai, le déséquilibre fiscal, le registre des armes à feu et la santé. Les Libéraux de Paul Martin sont réélus au terme du vote le 28 juin 2004 mais forment désormais un gouvernement minoritaire comptant 135 sièges. Ils ont perdu 37 sièges par rapport aux élections de 2000.
L'élection générale du 23 janvier 2006 est, quant à elle, causée par une motion de non confiance déposée le 24 novembre 2005 par Stephen Harper moins d'un mois après le dépôt du premier rapport du juge Gomery au sujet du scandale des commandites. L'ensemble des députés de l'opposition présents en chambre le 28 novembre 2005 votent en faveur de la motion et celle-ci est adoptée. La campagne électorale s'amorce dès le lendemain et durera près de huit semaines. La campagne sera également principalement marquée par le scandale des commandites. Au terme du vote du 23 janvier 2006, les Conservateurs de Stephen Harper forment un gouvernement minoritaire avec 124 sièges. Les Libéraux de Martin perdent 32 sièges par rapport à l'élection de 2004, mettant ainsi fin à plus de 14 ans de gouvernement libéral. Martin quitte la tête du Parti libéral et continuera à siéger à titre de simple député jusqu'au déclenchement de l'élection de 2008.
Cette sous-sous-série comprend de nombreux cahiers de breffage à l'intention du premier ministre Martin le préparant pour les débats des chefs français et anglais. On y retrouve également des brouillons de plateformes électorales, des documents analysant les chefs et les plateformes des partis d'opposition, des sondages, des revues de presse et de la correspondance.