Mémoire du roi à MM. de Vaudreuil et de Beauharnais. Est satisfait des paroles des Iroquois. Ne peut cependant les accepter comme médiateurs directs d'un traité de neutralité entre Anglais et Français en Amérique. Cette neutralité est désirable, mais il faudrait qu'elle offrit protection égale aux Abénakis. Effets funestes de l'eau-de-vie sur les sauvages. Encouragements à donner aux établissements des Sieurs de Vitré, de la Vallière et de Courtemanche. Est aise d'apprendre que le lin réussit si bien au Canada, mais n'entend pas envoyer des tisserands pour l'utiliser sur les lieux. Son but était qu'il fut envoyé en France pour y être manufacturé et remplacer la matière brute venant de l'étranger. "Ils doivent regarder cela comme un des objets principaux des colonies, qu'on établit que pour l'utilité du pays qui les forme, et jamais dans l'intention de se passer de ces pays." Croit que la prétendue omission du droit de chasse et de pêche dans la concession de M. de Saint-Ours n'en est pas une. Ne croit pas que les habitants dussent être privés d'un droit si utile à leur subsistance. Ne peut accorder à MM. de Vaudreuil et de Soulanges la concession qu'il demandent. Accorde celle demandée par M. de Fezeray. S'en remet à eux pour décider s'il est désirable d'établir un groupe d'Abénakis près du fort Chambly. Il y a cependant des inconvénients graves, notamment ceux de découvrir l'Acadie, d'exposer ces gens au ressentiment ou à la jalousie des Iroquois, ou même à faire cause commune avec eux. Un lieutenant du roi à Trois-Rivières n'est pas nécessaire. Croix de Saint-Louis pour le Sieur Le Vasseur de Néré. Compensation de terrain pris sur le Sieur de Villeray pour les fortifications par une pension de 150 livres à son fils d'Artigny. Les plaintes contre le Sieur Juchereau sont trop considérables pour être ignorées. Permission à la Dame Le Sueur d'aller rejoindre son mari au Mississipi. Entend que M. de la Forest s'occupe uniquement du commandement de sa compagnie. N'a pas jugé à propos d'accorder à Bourlet et Le Mayeux une concession à Paspébiac. Approuve que M. de Beauharnais ait puni ceux qui ont manqué de respect aux ecclésiastiques. M. l'évêque qui repasse au Canada est dans la ferme disposition de vivre en paix avec eux. Demande des renseignements sur le canal projeté par le Père de Breslay près de Lachine. Ne peut donner une pension au Sieur de Maricourt pour ses services chez les Iroquois. A donné une enseigne à Joncaire et approuve qu'il séjourne chez les Sounoutouans et les Onontagués. Maintiendra ses défenses de faire le commerce du castor par le Mississipi. Accordera, après la signature de la paix, la concession que demande Hazeur au nord de Terreneuve, pourvu qu'elle ne soit pas à l'endroit appelé le Petit Nord, où les Malouins et les Basques vont faire la pêche. Les curés qui n'ont pas de propriétés sont seuls exemptés de fournir des pieux pour les fortifications de Québec. Fera savoir aux Récollets que l'allocation au clergé et les dîmes doivent suffire à ceux de leur ordre qui ont des cures. N'a pas jugé à propos d'accorder la proposition de l'évêque pour mettre les dîmes sur le pied du l3me et payables tant en foin qu'en blé. Congé au Sieur de Blainville pour passer en France. Accorde les 2 vacances au conseil à MM. Maccart et Juchereau du Chesnay. Désapprouve que M. de Crisafy ait remis en liberté le Sieur de la Ferté, au sujet de sa querelle avec Chartrain. Approuve qu'ils aient donné le commandement de L'Atalante au Sieur de Grandville pour le voyage de la Baie d'Hudson. A fait expédier la confirmation de la concession de Beaubassin au Sieur de la Vallière. Arrêt rendu qui enlève aux Sulpiciens la haute et moyenne justice. Les Sieurs Goye, Bourlet et Pasquier, qui s'étaient chargés de l'acquittement des lettres de change de la compagnie du Canada et de la vente des castors ayant demandé des indemnités qui auraient ruiné la compagnie, il a fallu les faire se démettre et les remplacer, ce qui n'était pas facile. Les Sieurs du Moulin, Mercier et Goye y ont consenti, mais ne veulent acquitter les lettres de change que pour 150,000 livres par année. Il faut donc faire en sorte de diminuer la traite. La compagnie prétend que l'établissement du Détroit leur fait subir des pertes. Il a été décidé qu'ils l'abandonneraient au Sieur de Cadillac et que ce dernier ne trafiquerait des castors que pour 20,000 livres par année. Ce poste doit être conservé et développé dans l'intérêt de l'influence française, et il est à désirer que M. de Cadillac, qui a offert de s'en charger, accepte ces conditions. Il faut permettre aux Canadiens d'aller s'y établir. La compagnie pourra garder ou abandonner le fort Frontenac. Michilimakinak. Les postes de la Baie d'Hudson sont onéreux à la compagnie, vu la grande quantité de castor gras qu'elle a en mains. Pour les rendre profitables, il faut habituer les sauvages au castor sec, qui a un écoulement facile en Hollande et en Moscovie, et faire aller les vaisseaux directement de La Rochelle à la Baie d'Hudson. Il faut réduire le prix du castor, tant le gras que le bas automne, le bas printemps et le castor bardeau. Cette compagnie n'est, à proprement parler, qu'un être de raison, les intéressés n'ayant rien déboursé. Il serait urgent de les obliger à verser le montant de leurs parts. Nécessité de réduire les dépenses. Projet de M. de Louvigny pour le commerce de la Baie d'Hudson. Plaintes du Sieur de Saint-Simon contre M. de Crisafy. Ne veut pas que les Jésuites aient aucune des 3 justices pour leur fief de Sillery.