Mémoire de François-Étienne Cugnet au ministre - on lui a accordé le droit de bail sur trois postes, pour une durée de neuf ans, aux taux annuels suivants: 3 500 l. pour le poste de Témiscamingue, 1 500 pour celui de Michipicoton et 2 500 l. pour celui de Kamanistigoya (Kaministiquia); a sous-affermé le premier poste au sieur Hery, pour neuf ans, pour 7 000 livres par année (ce bail assurera une somme de 31 500 l. aux créanciers des forges); "la jouissance du poste de Michipicoton doit commencer au printemps prochain 1746" mais personne ne peut en entreprendre l'exploitation "dans le temps qu'on ne peut avoir en Canada ni poudre, ni eau-de-vie, ni marchandises de traite"; "la jouissance du poste de Kaministigoya commencera seulement au printemps de 1747"; "le plus haut prix offert de ces deux postes a été de 7 500 l. par année, les circonstances (guerre) qui ont empêché de passer le traité ont rendu cette offre nulle"; détails sur les dettes des forges du Saint-Maurice; Hocquart semble avoir réservé le produit de la traite de Tadoussac au paiement de la somme de 64 302 l. 1 d. due à la caisse du Domaine; il a été remis au trésorier de la Marine, en février dernier, 11 172 l. 15 s. 7 d. des fonds restés entre les mains du séquestre; "pertes que le séquestre lui cause chaque année sur les ventes des effets de Tadoussac" (détails); on lui a proposé, à la fin de septembre, de prendre, à raison de 65 l. la barrique, toutes les huiles de loup marin de la traite de Tadoussac mais cette affaire a échoué: réaction des créanciers (Jean Taché) à cette offre, intervention de Varin, marché conclu par Guillaume Estèbe, etc (détails); finalement, François Havy et Jean Lefebvre se sont déterminés à en prendre 200 barriques à 60 l. la barrique pour achever de remplir le navire qu'ils envoient en France; "on veut qu'il soit privé de toute ressource, on fait même tout le possible pour lui ôter celle de la traite de Tadoussac": discussions avec Hocquart à ce sujet, animosité de Jean-Victor Varin de La Marre contre lui, projet de Hocquart de confier cette ferme à un négociant de Montréal moyennant un prix de 10 000 l. par année, etc (détails); prie de lui renouveler le bail de la ferme de Tadoussac pour neuf années sur le pied du bail actuel et de lui accorder mainlevée du séquestre des effets provenant de ladite ferme "à la charge, outre le prix du bail, de remettre...la somme de dix mille livres chaque année à prendre sur les castors provenant de ladite traite...jusqu'à l'entier acquittement de la somme de 64 302 l. 1 d. due à la caisse du Domaine"; "l'établissement de la baie de Kitchechatsou n'est pas praticable tant que la guerre durera"; offre cependant "de prendre seul et sans associé après la paix le bail de la traite de Tadoussac compris la baie de Kitchechatsou y réunie" (détails).