Conseil canadien des relations du travail : Le Conseil canadien des relations du travail (CCRT) a été mis sur pied en 1948 en vertu de la Loi sur les relations industrielles et sur les enquêtes visant les différends du travail (11-12 Geo. VI, chap. 54n). Successeur du Conseil national des relations de travail en temps de guerre (1944-1948), le Conseil était sous la responsabilité du Parlement, par l'entremise du ministre du Travail. Il avait pour but d'accréditer les nouveaux syndicats et d'entendre et de régler les conflits dans les industries sous juridiction fédérale ou les entreprises à caractère international ou interprovincial, y compris les chemins de fer internationaux ou interprovinciaux, le transport routier, les systèmes téléphoniques, télégraphiques ou par câble, les services d'expédition, la radiodiffusion et la télédiffusion, le transport aérien et les aéroports, les banques, les silos, les meuneries et provenderies, les entrepôts à provende et les usines de nettoyage de graines, ainsi que certaines sociétés de la Couronne.
Une restructuration administrative a été réalisée en 1972 donnant au Conseil de nouvelles responsabilités. En vertu de la partie V révisée du Code du travail, les membres du Conseil devaient servir à plein temps. En plus, le CCRT est devenu une entité complètement autonome soumise à la Loi sur la gestion des finances publiques, bien qu'elle ait toujours été sous la responsabilité du Parlement, par l'entremise du ministre du Travail. Par suite de cette restructuration, le CCRT était responsable, en vertu des parties IV et V du Code du travail du Canada, de l'accréditation des syndicats dans les milieux de travail sous juridiction fédérale, de la prestation des services de médiation et de conciliation dans les conflits de travail de ces industries et de l'audition des causes d'infractions possibles aux lois du travail apportées par les syndicats et les employés ouvrant dans les milieux de travail régis par le gouvernement fédéral. Lorsque le Conseil jugeait qu'il y avait violation du Code (par les syndicats ou les employeurs), il pouvait, selon le cas, ordonner une réintégration ou une compensation. Il était aussi habilité, selon l'application, à ordonner le retour au travail des employés dans les situations d'arrêt illégal de travail.
Dirigée par un président, un vice-président et un conseil composé d'au plus huit membres à plein temps, l'administration du CCRT est indépendante de tout autre organisme ou ministère gouvernemental. Le CCRT a son bureau central à Ottawa et occupe cinq bureaux régionaux à l'étendue du Canada.
Le 22 décembre 1998, la ministre fédérale du Travail, l'honoralbe Claudette Bradshaw, a annoncé que les modifications à la partie I (Relations du travail) du Code canadien du travail entreront en vigueur le 1er janvier 1999. Le projet de loi C-19 avait été déposé à la Chambre le 6 novembre 1997. La nouvelle loi, qui a reçu la sanction royale le 18 juin 1998, modernise le Code et améliore le processus de négociation collective dans les secteurs de compétence fédérale. La ministe a également annoncé que les nouvelles nominations de membres au nouveau Conseil canadien des relations industrielles entrerait en vigueur le 1er janvier 1999.