Commission d'enquête sur les circonstances entourant l'écrasement, le 30 octobre 1974, d'un avion Lockheed L188, enregistrement CF-PAB, survenu à proximité de Rea Point, dans les Territoires du Nord-Ouest (Canada) : La Commission d'enquête sur les circonstances entourant l'écrasement, le 30 octobre 1974, d'un avion Lockheed L188, enregistrement CF-PAB, survenu à proximité de Rea Point, dans les Territoires du Nord-Ouest a été créé en vertu du décret du conseil C.P. 2726, 20 novembre 1975, en vertu de la Partie 1 de la Loi sur les enquêtes (S.R.C. 1970, ch. I-13) et sur la recommandation du ministre de la Justice. La Commission était mandatée pour enquêter et de faire rapport sur les circonstances entourant l'accident du Lockheed L188, immatriculé CF-PAB, survenu dans la région de Rea Point (Territoires du Nord-Ouest), le 30 octobre 1974, et sur la ou les causes de la catastrophe. Le commissaire était William Alexander Stevenson.
Le 29 octobre 1974, un Lockheed L-188 Electra (immatriculé CF-PAB), appartenant à Panarctic Oils Ltd., reliait Calgary à Rea Point sur l'île Melville (Territoires du Nord-Ouest), en passant par Edmonton. Le vol 416, ainsi qu'on le désignait, s'écrasa près de Rea Point lors d'une approche aux instruments, vers minuit et quart, le 30 octobre. Les trente passagers et deux des quatre membres d'équipage périrent dans l'accident.
Selon le Rapport d'accident d'avion de Transports Canada, l'appareil descendait progressivement sur Rea Point à environ 100 pieds plus bas que l'altitude minimum autorisée pour la descente. Puis, à environ trois milles de la piste, il descendit rapidement et toucha la mer à environ deux milles et demi de son but.
Très endommagé par le choc, l'avion prit feu. Le poste de pilotage se détacha du fuselage et plusieurs des grands morceaux de l'appareil tombèrent dans l'eau.
Du fait des pertes de vie, une enquête du coroner fut établie à Yellowknife. Le 1er novembre 1975, cette enquête recommandait la tenue d'une enquête publique sur les événements qui avaient précédé et suivi immédiatement l'accident, parce que, disait-elle, sans le témoignage des deux survivants et d'autres témoins importants pour expliquer certaines contradictions, elle ne pouvait arriver à des conclusions générales et définitives.
Dès le 3 décembre 1974, Howard Johnston, député d'Okanagan Kooteney, avait demandé une enquête publique sur l'écrasement de l'avion, mais le gouvernement avait refusé. Lorsque l'on apprit que d'importants témoins n'avaient pas été entendus à l'enquête du coroner, Johnston et d'autres députés furent convaincus de la nécessité d'établir une commission royale d'enquête. Enfin, le 7 novembre, Ron Basford, ministre fédéral de la Justice, annonça à la Chambre des communes, que sur la foi des recommandations du jury du coroner, une commission royale allait être nommée. Cette nomination se concrétisa officiellement le 20 novembre 1975. (Voir RG 33/106, vol. 1, Enquête Panarctic, pièce no. 3, enquête du jury du coroner et recommandations, ler novembre 1975, et pièce no 4, Division des enquêtes sur la sécurité aérienne, Transports Canada, Rapport d'accident d'avion, Lockheed L-188, CF-PAB, Rea Point, île Melville (T.N.-O.), 30 octobre 1974; et Chambre des communes, Debates, 3 décembre 1974, p. 1923; 16 juin 1975, p. 6772; 14 juillet 1975, p. 7560-7561; 27 octobre 1975, p. 8562; 3 novembre 1975, p. 8775 et 7 novembre 1975, p. 8954).
La commission tint ses audiences à Yellowknife du 3 au 20 février 1976 et, à Edmonton, du 5 au 9 avril 1976. La commission reçut 115 pièces à conviction. Collection de l'inventaire général de RG33-106.