Canada. Direction générale de la protection de la santé : Le mandat de la Direction générale de la protection de la santé (DGPS), qui faisait autrefois partie du ministère de la Santé nationale et du Bien-être national (SNBS), est de protéger les Canadiens et les Canadiennes contre les risques pour leur santé causés par l'environnement, l'industrie, les maladies infectieuses, les aliments contaminés, les drogues licites et illicites, les équipements médicaux et d'autres produits utilisés par les consommateurs.
Établie à la suite d'une importante restructuration ministérielle en janvier 1972, les origines de la DGPS remontent aux premières tentatives du gouvernement fédéral, en 1875, d'améliorer les contrôles sur les aliments et drogues offerts aux Canadiens et Canadiennes, par l'adoption d'une loi imposant des permis pour les distilleries;.. et de prévention de la falsification des aliments, des breuvages et des drogues. En 1909, l'adoption de la Loi sur les spécialités pharmaceutiques ou médicaments brevetés exigeait que les entreprises pharmaceutiques enregistrent les formules secrètes de tous les médicaments non pharmaceutiques prévus pour un usage interne, et de noter leur présence sur les étiquettes et les emballages des médicaments. Entre 1913 et 1915, des laboratoires régionaux ont été mis en place, sous la responsabilité du ministère du Revenu de l'intérieur, à Halifax, à Winnipeg et àVancouver pour contribuer à l'examen de la pureté des aliments; en 1918, cette fonction a été transférée au ministère de l'Industrie et du commerce des aliments et des Laboratoires de médicaments.
Après 1919, le ministère de la Santé (qui comprenait le Laboratoire de l'hygiène) s'occupait des dispositions de la nouvelle Loi sur les aliments et drogues (1920), en examinant la pureté des aliments et drogues, y compris les aliments médicamentés et les drogues donnés aux animaux, qui sont ensuite consommés par les humains. Le ministère de la Santé était aussi responsable de la surveillance et du contrôle de l'opium et des narcotiques (à la suite de l'adoption de la Loi sur l'opium et les narcotiques de 1908), des médicaments brevetés et des maladies vénériennes. La Division du contrôle des narcotiques a été créée en 1924, dont la responsabilité consistait à examiner le contrôle juridique de tous les narcotiques au Canada et d'en prévenir l'importation illégale. En 1927, des exigences réglementaires pour la fabrication de médicaments brevetés et de l'inspection des plantes ont été mises en place, et les fabricants devaient obtenir des permis pour préparer des produits d'origine animale, des sérums, des virus, des toxines et des vaccins. Au cours des années qui suivirent, d'autres activités de coordination et d'inspection ont été mises en place, avec l'établissement de la Division d'épidémiologie en 1937, la Division du génie sanitaire en 1938, et la Division de la lutte contre les maladies vénériennes en vertu du décret du Conseil privé 132/1857, le 15 juin 1943.
A la suite de la création du ministère de la SNBS en 1944, la nouvelle Division de la santé a entrepris une autre subdivision, en 1949, en créant quatre divisions : les Services de santé (comprenant le contrôle des narcotiques, l'épidémiologie, le génie sanitaire et la lutte antivénérienne), les Études sur l'assurance-médicament, les Aliments et drogues et les Services de santé pour les Autochtones. A compter de septembre 1951, et à la suite de changements aux règlements accompagnant la révision de la Loi sur les aliments et drogues, on demandait aux fabricants de produits pharmaceutiques de soumettre l'information relative à la sécurité des nouveaux médicaments pour évaluation et approbation avant que le médicament soit disponible sur le marché canadien. D'autres modifications aux fonctions de la Direction générale sont survenues à la suite de la révision de la Loi sur les aliments et drogues de 1954, et, en 1966, les activités d'inspection et de contrôle de la Division des aliments et drogues se sont accrues puisque la Division du contrôle des narcotiques a été amalgamée à la Direction générale.
Au cours de la restructuration ministérielle de janvier 1972, la Direction des aliments et drogues, la Direction de l'hygiène du milieu, le Centre canadien des maladies infectieuses et la Direction de l'épidémiologie et de l'alimentation, de la Direction générale des services de la santé, ont été combinées pour former la Direction générale de la santé. Cette nouvelle direction générale se composait de six unités organisationnelles : aliments, drogues, hygiène du milieu, laboratoire de contrôle des maladies, opérations régionales et services administratifs. La Division de l'hygiène du milieu, responsable de la recherche sur les effets sur la santé des facteurs environnementaux, fournit aussi les services de surveillance et de contrôle sur une variété de menaces dans les milieux de travail, par exemple la radiation, les pesticides et les produits chimiques toxiques. Le Laboratoire de lutte contre la maladie poursuit l'étude des maladies infectieuses, l'évaluation de la sécurité et de l'efficacité des équipements médicaux et fournit les licences et assure le contrôle de la qualité pour les médicaments biologiques et les fabricants d'antibiotiques. La nouvelle Direction des opérations régionales a acquis les responsabilités de toutes les opérations de surveillance et de mesures correctives (conformité), de la collecte et de l'analyse des données, des services de formation pour toute la Division, excluant les activités du Bureau des drogues dangereuses (l'ancienne Division du contrôle des narcotiques).
Depuis sa création en 1972, la Division a conservé sa structure de base. En juillet 1987, le Centre fédéral du VIH/SIDA est passé du Laboratoire de lutte contre la maladie à une Direction indépendante, pour mieux répondre à la demande croissante d'une implication gouvernementale dans le contrôle de la propagation du VIH/SIDA au Canada.