Le ministre à M. de Subercase. Espère que les Anglais, fatigués des deux défaites qu'ils ont subies à Port-Royal, l'année dernière, perdront l'espérance de réussir. Le roi n'est pas du tout en état de lui donner la nouvelle compagnie de soldats qu'il demande. Est chagrin de l'état où se trouve la colonie par la disette. Tâchera d'y remédier. Le roi trouve bon qu'il donne le commandement des sauvages à de Saint-Castin. Il est habile et fort capable de les gouverner. Lui fait défense de faire à l'avenir de la monnaie de cartes. Est bien aise qu'il ait reçu des vivres de Québec. Echange de prisonniers. Ne fera des établissements et des fortifications sur les côtes de l'est qu'à la conclusion de la paix. Le roi a révoqué la concession faite à M. le marquis de Chevry sur les côtes de l'Acadie. Il serait à propos, comme il le suggère, d'établir un commerce d'huile de loup-marin. Tâchera de persuader les Basques de s'occuper de la pêche de la baleine. Construction de vaisseaux. Ne doit pas excéder les fonds. Il est impossible d'indemniser les habitants des pertes causées par la guerre. Est très satisfait du zèle des habitants. La perte de 12,000 livres, faite par Gourdeau dans les entreprises des Anglais, ne peut lui être remboursée. Placet de Madame de la Tour au sujet d'une terre au haut de la rivière et d'un autre terrain dans la banlieue. Chargera La Loire de mâts, etc., etc. Le roi abandonnerait le pays s'il continuait d'être aussi à charge. N'est pas satisfait qu'il n'ait pas exécuté l'ordre de faire sortir Madame de Freneuse de l'Acadie. Le scandale, qui dure depuis 4 ans, se continue. On ne sait pas où sont les enfants que M. de Bonaventure a eus d'elle. Il doit vérifier les faits dont se plaint le nommé Alain contre M. de Bonaventure. Sa présence est trop nécessaire pour lui accorder le congé qu'il demande, même dans le but de se faire opérer. Demande son avis sur une nouvelle concession du Port-Rossignol demandée par M. de Pinsens, laquelle lui a été léguée par le testament de M. du Brouillan.