Mémoire (de Hocquart?) sur les forges du Saint-Maurice (ce mémoire, qui évalue "quelles peuvent être les dépenses annuelles d'une exploitation bien conduite et quel peut en être le produit", propose un nouveau projet d'exploitation pour ces forges) - estimation des dépenses et des "avances à faire": remboursement des dettes, frais d'engagement et conduite d'ouvriers, frais annuels d'exploitation, frais pour de nouvelles installations, etc; estimation de la production annuelle (500 milliers de fer, 810 milliers de fonte) et des profits escomptés (vente du fer et des ouvrages de fonte, exploitation de postes, etc); détails sur la régie de Guillaume Estèbe; abondance des mines et des bois; négligence de l'ancienne compagnie à l'égard des bois; état des réparations à faire au fourneau et aux forges; consommation annuelle au Canada de fer, poêles à chauffer, marmites, chaudières, etc; la plupart des ouvriers amenés de France par Jacques Simonet d'Abergemont et Olivier de Vézin sont ivrognes, mutins et peu habiles; observations sur les employés suivants: (Jean) Delorme, Belu, Marchand, Robichon, Lalouette, Theraux, Michelin, Ambleton, Chaillé, Dantel, Godard père, Godard fils, Mergé, Joseph Aubry, Claude Aubry, Chabenas dit Berry, Thomas, Jean Aubry, Mathenay, Tourtochaux, Girardot, Jean et Maurice Chapus, Erard, François Caisse; il faudrait un commis pour seconder le maître de forges; il est nécessaire de faire venir de France un bon fondeur, des goujards, un habile charpentier (éloge de Bellisle) et au moins quatre maîtres charbonniers (détails); propose de nouveaux établissements (détails): un martinet, une fonderie, un fourneau, un moulin à farine, de bonnes prairies, des terres à avoine; Vézin prétendait "qu'il est pernicieux d'avoir des magasins de vivres, boissons et marchandises" à Saint-Maurice (détails): il faut pourtant que les ouvriers puissent se procurer facilement et à prix raisonnables les marchandises et denrées dont ils ont besoin (la ville et le gouvernement de Trois-Rivières "ne suffiraient pas à fournir" les choses nécessaires); "le seul produit des forges" ne peut suffire à inciter un groupe d'individus à "se charger d'une entreprise qui demande une avance...considérable" (frais d'exploitation, remboursements aux créanciers, etc): il faut donc y joindre d'autres avantages; on propose d'abord que le roi prenne, en guise de remboursement de ce qui lui est dû, "le fonds et propriété de la seigneurie de Saint-Maurice" et les autres biens meubles et immeubles de l'ancienne compagnie et qu'il les prête, pour une période de vingt-cinq ans, à la compagnie qui voudrait se charger des forges du Saint-Maurice pour une telle période; on propose également d'accorder à cette compagnie le monopole de la vente au Canada "des fers forgés en barres et plaques à socs, des poêles à chauffer, plaques de poêles, marmites et chaudières et autres ouvrages de fonte en fer coulé, poêles à frire...clous...plombs", etc.; on propose enfin d'octroyer au nouveau concessionnaire des forges "la ferme des postes de Témiscamingue, Nipigon, Michipicoton et Kamanistigoyan", pendant vingt-cinq ans, moyennant le prix annuel de 10 800 l.