Lettre de Duquesne au ministre - Louis Coulon de Villiers lui a envoyé deux chevelures anglaises levées par les Miamis rebelles; plusieurs de ces Indiens, malgré Villiers, sont allés chez les Anglais qui étaient au bas de la Belle Rivière: ils y étaient attirés par une bande qui n'avait pas voulu revenir à leur village; la nouvelle de la marche du détachement de Marin de La Malgue "les a réunis à leur ancien feu et les a déterminés à descendre à Montréal"; un des bateaux qui allait chercher des vivres pour la garnison de Lignery du fort des Ouiatanons a été attaqué par les Chicachas qui ont tué sept hommes: les Kicapous et les Mascoutens sont allés venger ces morts (détails); Lignery rapporte que le Gros Bled, chef peanquisha, a demandé aux Indiens de son poste de le recevoir avec sa bande et d'implorer la clémence d'Onontio (instructions données à Lignery et à Michel-Jean-Hugues Péan à ce sujet); a permis à Péan de faire (ou donner) "quelque coup de main" pendant son hivernement à condition que le retour à Montréal ne soit point retardé; se plaint que Macarty, commandant au pays des Illinois, répand l'ivrognerie dans son poste tant chez les Indiens que chez les Français (détails); a pu difficilement engager des voyageurs à aller dans cette région non seulement parce qu'ils ont peur des Indiens ivres mais aussi parce qu'ils craignent les vexations et les retardements que leur font subir les commandants: l'année dernière, 20 canots chargés de pelleteries ne purent descendre "parce qu'on leur avait fait perdre la saison des grandes eaux"; envoie le journal de Jacques Legardeur de Saint-Pierre qui a dirigé la recherche de la mer de l'Ouest (détails); Céloron de Blainville rapporte que les Hurons sont revenus à Détroit et qu'ils vont en guerre avec les Sauteux et les Outaouais contre les Chicachas et les Têtes-Plates; tout est tranquille dans les postes du nord depuis que les Christinaux ont fait la paix avec les Sioux et que Joseph Marin de La Malgue a fait rendre aux Illinois quatre femmes détenues chez les Renards; la mission de François Picquet est une réussite grâce au talent qu'il a pour "manier le Sauvage à sa volonté"; les domiciliés sont tranquilles et soumis: aucun n'est resté avec le détachement de Paul Marin de La Malgue et celui-ci a écrit "que c'était autant de débarrassé" (pas question de leur pardonner cette défection); les Abénaquis de Saint-François se sont plaints que non seulement les Anglais les gênaient dans leurs chasses mais qu'ils projetaient de construire un fort au lac Memaraouebebac (détails): a ordonné à tous les villages abénaquis jusqu'à Narantsouak d'arrêter et de lui amener les Anglais qui les gêneraient dans leurs chasses; a accordé un missionnaire aux Indiens de Narantsouak (motifs); Claude-Antoine de Bermen de La Martinière rapporte que les travaux des fortifications sont bien avancés au fort Beauséjour (détails): doit relever ce commandant à cause de sa mauvaise santé; on va abandonner un vieux magasin à la baie Verte et suivre l'avis de Louis Franquet qui a proposé de construire au fort Gaspereau un entrepôt de vivres pour le fort Beauséjour (détails); Louis-Thomas Jacau de Fiedmont lui envoie le plan du chemin qu'il a tracé de Gaspereau à la baie Verte (détails); n'a pu envoyer Gabriel Pellegrin à Sept-Îles pour chercher où installer un fort; cet officier de port a été occupé tout l'été à piloter le Tigre, l'Algonquin et la Seine (son éloge): on l'emploiera à former des sujets pour la navigation dans le fleuve; projet de feu La Jonquière de construire un fort dans la baie de "Pescadamokanty" (avis du père Charles Germain, tâche confiée à Ignace-Philippe Aubert de Gaspé).