Paroles des Onontagués à La Jonquière (ce document est plus complet que celui déjà analysé aux folios 47-57v: voir aussi cette analyse pour connaître tout le contenu du document) - ont tâché de faire retirer les Anglais de la Belle Rivière: veulent bien qu'ils aillent y traiter mais s'opposent à ce qu'ils y fassent des établissements (cette règle s'applique aussi aux Français); ne se plaignent pas des forts Frontenac et Niagara puisqu'ils ont voulu ces établissements; prient de défendre au sulpicien François Picquet de chercher à attirer des Iroquois au fort de La Présentation; consolident le traité de paix conclu par Callière: leurs enfants Charles Le Moyne de Longueuil, Paul-Joseph Le Moyne de Longueuil, Pierre-Jacques Payen de Noyan et La Chauvignerie sont les soutiens de cet arbre de paix; prient La Jonquière de se servir du dernier pour leur transmettre ses paroles; se plaignent qu'on leur a tué des gens et que les nations ne se sont pas liguées pour en tirer vengeance; sont "exposés à un grand retardement" lorsqu'il leur faut aller à Québec., Réponses de La Jonquière - s'ils avaient fait leur possible pour obliger les Anglais à se retirer de la Belle Rivière, il n'y en aurait plus un seul et les Français y porteraient beaucoup de marchandises et les donneraient à meilleur prix que les Anglais; ces derniers veulent s'emparer de leurs terres; convient que la terre de la Belle Rivière leur a été donnée par "le maître de la vie": peuvent-ils trouver mauvais que les Français s'y établissent "si les Anglais commencent"; a le droit "de la disputer aux Anglais, même de les en chasser"; consolide le traité de paix conclu par les soins de Callière; il est vrai qu'on leur a tué des gens mais ceux-ci avaient des torts. Rappelle l'indulgence de ses prédécesseurs (Beauharnois, La Galissonière) envers certains Iroquois (coup tenté par un de leurs gens et des Agniers au fort Saint-Frédéric); emploiera La Chauvignerie pour porter sa parole dans leurs villages; n'auraient pas dû laisser leurs frères se retirer à la Belle Rivière; leur permet d'utiliser le casse-tête contre les Chérakis et les Têtes-Plates mais pas contre les Français ou leurs alliés; reproche à Kakouenthiony d'avoir demandé de la poudre aux Anglais pour frapper sur les Français; n'ignore pas que les Anglais se servent des Iroquois pour introduire pavillons, haches et colliers souterrains chez toutes les nations des pays d'en haut. Ont tort de se plaindre de la mission de La Présentation qui, jusqu'à récemment, bénéficiait de leur appui (détails): on dit qu'ils sont allés à Chouaguen offrir aux Anglais de détruire cet établissement.