Lettre de La Galissonière et Hocquart au ministre - expliquent pourquoi les 300 hommes qui étaient allés en Acadie (détachement de Ramezay) sont revenus l'été dernier; la saison était trop avancée pour tenter une nouvelle entreprise de ce côté-là; directives adressées aux Indiens de l'Acadie, à l'abbé Maillard et au père Germain: nécessité de faire des incursions aux environs de Louisbourg et dans tous les lieux où des Anglais pourraient se rassembler, il faut empêcher que les Acadiens ne portent des bestiaux et d'autres rafraîchissements à l'île Royale; secours expédiés dans les villages indiens de l'Acadie pour être distribués par les missionnaires; vivres envoyés aux habitants de l'île Royale réfugiés à Tatmigouche et le long de la côte: plusieurs d'entre eux se sont distingués dans le combat des Mines; retour de Maurice de La Corne à Miramichi et du père Germain à Beaubassin; les Anglais ne semblent pas faire de préparatifs pour augmenter leurs établissements en Acadie: la garnison de Port-Royal ne dépasse pas 200 hommes, les Bostonnais se sont retirés ou ont péri par les maladies; n'ont rien à ajouter à ce qu'ils ont écrit l'année dernière à propos du règlement de mars 1744 concernant le commerce de l'Amérique: les jauges et matrices ne leur sont point encore parvenues; faute d'avoir pu trouver un nouveau fermier, on a fait régir la traite des forts Frontenac et Niagara "par économie sous la conduite et l'inspection du sieur Chalet": arrangement conclu avec celui-ci, inventaire des marchandises et munitions restant en magasins, inventaire et estimation des barques le Saint-Charles et le Saint-François, envois de marchandises et vivres dans les deux postes, etc; gratification demandée pour les officiers des deux postes; récompense sollicitée pour Chalet (renseignements obtenus par celui-ci auprès de prisonniers anglais); besoin d'écarlatines pour soutenir le commerce des pays d'en haut: des 450 demi-pièces expédiées par la Compagnie des Indes l'année dernière, il n'en reste plus que douze; les Indiens ont été surpris de voir un aussi grand nombre de bâtiments venus de France et d'Amérique: cela ne peut que produire chez eux un bon effet, surtout après les assurances que les Anglais leur ont données que les Français ne recevaient plus ni vaisseaux ni marchandises; remplacement des munitions embarquées sur le Fort Louis et le Rubis (canons du vaisseau le Saint-Laurent, artillerie); emploi des agrès du Saint-Laurent pour la frégate la Martre.