Lettre de Beauharnois au ministre - la colonie a reçu des armes et des munitions mais attend toujours l'arrivée de marchandises, étant "totalement dénuée d'effets pour fournir les postes qui se ressentiront peut-être bien des années de ce contretemps"; Marin de La Malgue, l'année dernière, s'est empressé d'obéir aux ordres de Duchambon: sa campagne de l'automne dernier a été un succès; demande une promotion pour cet officier et pour son fils qui s'est joint au parti de Ramezay; a envoyé, au mois de mars, Joseph Du Pont Duvivier à la rivière Saint-Jean pour y recevoir les munitions expédiées de Québec et les distribuer aux Indiens et aux habitants: il a été avec Ramezay une partie de l'été, puis est revenu à Québec, très malade, avec une partie du détachement; il y aura peu de raids indiens sur les établissements anglais, si les secours n'arrivent pas; avait annoncé l'année dernière l'établissement des Chaouanons à la rivière des Mascoutens et la capture de huit négociants anglais sur la Belle Rivière: six de ces prisonniers ont été envoyés au fort de Chartres par Chartier (assassinat de Poudret); les Chaouanons se sont finalement établis à trois lieues d'Ouabache et certains d'entre eux sont restés au haut de la rivière Ohio vis-à-vis Sandoské; Bertet compte qu'ils "se seront rejoints le printemps dernier d'autant plus qu'ils ont envoyé 12 de leurs gens aux Alibamons pour inviter une quarantaine de familles établies depuis dix ans chez cette nation de se joindre à leur village"; les Chaouanons désirent que les Chicachas et les Chérakis fassent la paix avec les Français et d'autres nations; admet qu'une telle paix pourrait contribuer à la tranquillité du Mississipi mais craint cependant des liaisons trop étroites entre toutes ces nations surtout avec celles qui, comme les Têtes-Plates, ont peu d'inclination pour les Français; a donc écrit à Bertet qu'il ne fallait rien conclure pour le moment et l'a prié d'engager Chicachas et Chérakis à se joindre au parti de Chaouanons qui attaquera les établissements anglais du haut de la rivière Ohio et de la rivière à la Digue; Noyelles, à son arrivée au fort La Reine, a trouvé les nations affolées par le coup des Sioux contre cinq cabanes de Christinaux: ne désespère pas cependant d'engager les Christinaux à aller en course du côté de la baie d'Hudson; remercie d'avoir procuré à son neveu (Claude-Charles de Beauharnois) un brevet de lieutenant d'artillerie et un ordre pour le commandement.
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