Lettre de Chaussegros de Léry père au ministre - a remis à Beauharnois un état de l'artillerie nécessaire pour la ville de Montréal et pour les forts Frontenac et Niagara: il n'est pas besoin d'envoyer des boulets car les forges du Saint-Maurice en produisent; demande l'envoi d'un maître fondeur et d'ouvriers pour la fabrication de canons (détails); ses appréhensions à propos de l'ancien chantier naval (quais, cale) se sont avérées fondées (lancements risqués): il a été décidé de ne plus construire en cet endroit, sauf de petits bâtiments; on (Hocquart, Levasseur) lui a demandé un projet pour un nouveau chantier au Cul-de-Sac et il l'a remis avec l'estimation des dépenses (chiffres mentionnés): ce chantier sera exposé aux vents du nord-est et aux glaces; a proposé d'établir le nouveau chantier à la pointe de l'île d'Orléans: Beauharnois approuve ce projet mais Hocquart n'a pas paru intéressé; a maintes fois discuté avec Beauharnois des mesures à prendre pour assurer la défense du pays: on dispose de forces suffisantes pour s'opposer à une descente ennemie mais il faut qu'elles soient unies et se tiennent sur le bord du fleuve, a proposé de fermer la ville de Québec "d'un retranchement avec double fraise et palissades", recommande l'utilisation de trains de bois (ou de barques) chargés de matières combustibles pour repousser toute escadre anglaise qui s'approcherait de Québec; rend compte de sa visite aux forts Frontenac et Niagara: état des fortifications, travaux effectués, pierriers demandés, préparation d'une carte du lac Ontario, rapport de La Morandière sur les dommages causés par un ouragan à Niagara; propose l'ouverture d'une route qui relierait le Richelieu à Montréal: a remis une carte de Laprairie jusqu'à la rivière Chambly, Laporte de Lalanne dira ce qu'il pense de ce projet; la rumeur de la présence d'une escadre anglaise dans le fleuve a fait faire un retranchement simple depuis l'entrée de la rivière Saint-Charles jusqu'au delà du moulin des jésuites (ouvrage inutile et coûteux).