Extraits de lettres diverses - lettre du jésuite Duparc: les Abénaquis de Saint-François ont deux partis en campagne pour harceler les Anglais, ceux de Bécancour et de Narantsouak "porteront leurs armes d'un autre côté", ceux de Panaouamské ne tarderont pas à les imiter; selon le père Aubery, le village de Saint-François est le seul qui continue la guerre, les autres étant sur le point de conclure la paix avec les Anglais parce que les Abénaquis ont été reçus cavalièrement à Québec (en 1725); il ajoute que la guerre est nécessaire si on ne veut pas, par la défection des Abénaquis, s'exposer à perdre toute la côte du sud du fleuve et voir les Iroquois prendre le parti des Anglais; il demande d'accroître les dépenses faites pour les Abénaquis, particulièrement pour ceux du village de Saint-François qui s'augmente par l'arrivée d'un grand nombre de Loups; détails concernant les fonds affectés aux Abénaquis; ordre du roi de fomenter la guerre entre ces Indiens et les Anglais; refus des Abénaquis et des Hurons domiciliés d'entrer dans le traité de paix négocié par les Indiens de Panaouamské; lettre de Beauharnois et Dupuy: ont fait des présents aux Abénaquis domiciliés et leur ont promis du secours, leur ont fait comprendre que les Anglais ne cherchaient l'alliance des Abénaquis que pour les surprendre et s'emparer de leurs terres (dessein de ces Indiens de continuer la guerre), demandent qu'on ordonne à Saint-Ovide de pousser les Micmacs à la guerre afin d'engager les Indiens de la rivière Saint-Jean à les imiter; lettre de Saint-Ovide: Gaulin et les autres missionnaires excitent les Indiens à continuer la guerre, le gouverneur anglais a remis des propositions de paix à de jeunes Micmacs venus à Port-Royal mais les chefs indiens paraissent peu attirés par de telles offres, un parti de huit Micmacs a pillé un bâtiment anglais; l'année dernière, les Renards ont tué deux Français qui allaient chez les Sioux et ont déclaré qu'ils n'en laisseraient aucun y aller parce que cela diminuerait leur commerce; la promesse qu'ils ont faites depuis ce temps à Lignery de cesser leurs hostilités rend maintenant réalisable le projet d'établissement chez les Sioux: on peut envoyer au printemps un officier à la pointe du lac Supérieur; Beauharnois et Dupuy marquent la nécessité de rétablir le poste du Sault-Saint-Louis dans l'état où il était il y a trente ans car on pense que cet endroit est l'entrepôt du commerce frauduleux avec Orange; ils suggèrent aussi de construire des forts en différents endroits, d'y placer des garnisons et de mettre des barques sur divers lacs: on accroîtrait ainsi l'efficacité des opérations militaires et commerciales, éloignerait les Anglais de la traite et rapprocherait les Indiens des Français.