Lettre de Ramezay, gouverneur de Montréal, au ministre - sa campagne au lac Champlain en 1709: explique pourquoi il a préféré Montigny à Rouville pour une mission de reconnaissance, disculpe La Pérade, faux rapport de Des Ruisseaux; c'est à tort qu'on l'accuse de manquer de respect à Vaudreuil et d'avoir semé la division dans la colonie; s'entend bien avec lui depuis deux ans; ses efforts et ceux de l'abbé de La Colombière pour réconcilier Vaudreuil et Raudot; s'est porté au secours de Québec avec 600 hommes de son gouvernement; arrivée du vaisseau du roi; décision du gouverneur général de concentrer les forces vers Chambly; naufrage d'une partie de la flotte de Walker (confirmé par Lavaltrie); envoi d'un détachement pour brûler les bateaux de Nicholson qui opérait sa retraite; bon travail de Beaucours; zèle des Canadiens; à l'exception des Abénaquis et des Algonquins, les domiciliés ne sont pas d'un grand secours "à moins qu'ils ne soient soutenus par un grand nombre de Français"; nombre d'Iroquois qui se sont joints à l'armée de Nicholson: participeront à toutes les guerres des Anglais, doivent envoyer des députés au sieur de Longueuil, Vaudreuil sera "obligé de se payer de leurs mauvaises raisons"; nécessité d'avoir des marchandises pour empêcher les domiciliés et les nations d'en haut d'aller en traite à Orange (dangers d'une union entre alliés et Iroquois); suggère de permettre aux "fermiers du castor" d'apporter des marchandises de traite; déjà les Indiens de Détroit portent leur castor aux Anglais et ne traitent que les autres peaux aux Francais; les domiciliés non seulement font la même chose mais rapportent beaucoup de marchandises anglaises; les Mississagués ont invité les Outaouais à aller en traite chez eux: Saint-Pierre a "détourné ce coup" en les menant à Montréal; les communautés et les principaux habitants de Montréal ont dit qu'ils contribueraient volontiers "à fortifier la ville de pierre"; ses démêlés avec d'Aloigny de La Groye; son fils aîné a été tué au Brésil; demande une lieutenance pour son second fils; envoie son "troisième" en France pour le faire instruire; prie d'accorder une enseigne au fils de d'Argenteuil et une pension à sa veuve; remercie pour le rétablissement de la garnison de Montréal; réclame le remboursement des 2 000 l. "consignées à la Compagnie de la Colonie en 1702".