Lettre de Jacques Raudot, intendant de la Nouvelle-France, au ministre - son "voyage a été très heureux"; éloge du comte d'Arquian et du sieur de Grandville; ménagera les fonds du roi; se gardera bien de faire de la monnaie de cartes et tâchera de retirer celle qui circule; Beauharnois n'a utilisé ce moyen que pour payer les charges indispensables; verra à ce que Monseignat recouvre les sommes dues au roi; veillera à ce que les fonds pour les Indiens soient judicieusement employés; tâchera de corriger "les abus qui peuvent s'être glissés parmi les troupes" à cause des "aisances" procurées aux officiers; chargera les capitaines des fusils; s'appliquera à connaître la "capacité des juges" et les contiendra "dans leur devoir"; s'efforcera de supprimer les procédures inutiles et les procès "pour des choses de peu d'importance"; explications au sujet de démêlés entre la compagnie et les commissionnaires (saisie de castors, non-paiement de lettres de change, etc); suppression de la direction de la Compagnie de la Colonie: nomination de Lotbinière et Regnard Duplessis pour régir ses affaires; diminuera le nombre de commis, réduira les appointements et ne souffrira point les dépenses inutiles; croit que la compagnie "a été mal gouvernée" et que l'économie "n'y a pas été bien observée". mais ne sait pas "sur qui en rejeter la faute"; ne se servira pas de la lettre de cachet contre Martin de Lino qui ne semble pas "plus coupable que les autres "; l'ordre de ne payer l'état des charges "que jusqu'à concurrence des droits" perçus cause une "désolation terrible": les officiers seront dans la misère, l'Hôtel-Dieu de Québec risque de fermer ses portes, le Séminaire de Québec qui prend des pensionnaires gratuitement ou "à très bon marché" a absolument besoin de sa subvention, il en est de même pour le Séminaire de Montréal, sans supplément les cures ne seront plus desservies; le Canada ne peut être encore fort utile au royaume; ses habitants "n'ont pas multiplié autant qu'on pourrait l'espérer, soit à cause des guerres, soit à cause des maladies populaires"; "la pêche du marsouin et du loup marin commence à s'établir (cherté et rareté des ouvriers)": secours demandés; la crise du castor a poussé les habitants à faire des chanvres (succès) et de la toile; expose divers projets pour développer la colonie: brai, goudron, lin, mâts et autres bois, construction navale, pêche à la baleine, etc,; demande l'aide du roi pour les réaliser: envoi d'ouvriers (constructeur de navire, fileurs, cordiers, charpentiers), achat des produits canadiens; explique pourquoi les habitants préfèrent élever des vaches plutôt que des moutons; tant que la colonie "ne fera point son commerce par elle-même, elle languira toujours (comparaison avec la Nouvelle-Angleterre)"; secours offerts à Cadillac mis en possession de Détroit; l'opposition de d'Auteuil aux jésuites " paraît raisonnable en ce qui touche la haute justice"; ce ne sont pas les jésuites qui font le commerce du castor mais leurs valets et engagés envoyés aux missions; déconseille de mettre au couvent la veuve Peuvret qui s'est retirée chez La Martinière; tâchera de rendre les prisons de Québec "plus sûres"; proposition de Pascaud; Sicard retourne en France avec Beauharnois et d'Aigremont reste; suggère de nommer Deschambault juge et Raimbault procureur du roi de la juridiction de Montréal; réclamation de Dupont de Neuville; pension accordée à Breslay; logement de Rey Gaillard; rétablissement de Jean Soullard et Le Beuf dans leur emploi; Desnoyers remplace Chéron comme garde-magasin; placet de Fézeret; requête de Juchereau Duchesnay au sujet de son procès contre les jésuites; éloge de Regnard Duplessis.